L'assassinat de la journaliste palestinienne Shireen Abou Aqleh et les développements qui en découlent seront au menu jeudi, d'un briefing public, suivi de consultations à huis- clos au Conseil de sécurité de l'ONU. Le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, et deux représentants de la société civile sont attendus lors de cette réunion, qui verra aussi la participation de représentants de l'Etat observateur de Palestine. Le 11 mai, la journaliste d'Al Jazeera, Abou Aqleh a été abattue alors qu'elle couvrait une opération des forces sionistes dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée. Le producteur d'Al Jazeera, Ali al-Samoudi a lui, été blessé. La journaliste locale Shatha Hanaysha, qui se trouvait à côté d'Abou Aqleh au moment de la fusillade, a déclaré que l'armée d'occupation sioniste «n'a pas cessé de tirer même après l'effondrement d'Abou Akleh», et qu'elle était «catégorique sur le fait de tirer pour tuer». Mercredi, le chef du bureau du réseau Al Jazeera pour les Amériques, Abderrahim Foukara, a déclaré devant les membres du Conseil de sécurité lors d'une réunion sur la protection des journalistes, que le réseau disposait de preuves et de témoignages soutenant qu'Abou Aqleh avait été tuée par une balle sioniste, «et de sang-froid» et qu'il «envisage toutes les options juridiques possibles pour s'assurer que justice soit rendue». Dans une lettre adressée le 11 mai au Conseil de sécurité, l'observateur permanent de l'Etat de Palestine auprès de l'ONU, Riyadh Mansour, a affirmé que la journaliste avait été assassinée «de sang-froid». Pour sa part, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyadh al-Maliki, a annoncé que l'Autorité palestinienne avait soumis un dossier sur l'exécution d'Abou Aqleh à la Cour pénale internationale (CPI). L'Etat de Palestine a refusé de participer à une enquête conjointe proposée par l'entité sioniste et mène sa propre enquête. De plus, les forces sionistes ont également poussé et battu les participants aux funérailles d'Abou Aqleh, faisant presque tomber le cercueil des porteurs, dans un mouvement qui a suscité un tollé international supplémentaire. En réaction, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a déclaré que l'usage de la force par la police sioniste lors des funérailles «semblait inutile et devait faire l'objet d'une enquête rapide et transparente». Un autre sujet probable de la réunion de ce jeudi, est la décision sioniste d'approuver des plans pour faire avancer plus de 4.000 unités de logements dans divers endroits en Cisjordanie occupée, outre les ordonnances d'expulsion émises contre les habitants palestiniens d'un groupe de villages de «Massafer Yatta», désigné par la forces occupante comme zone de tir.n