Le Conseil de sécurité de l'ONU a «fermement condamné» l'exécution le 11 mai de la journaliste Shireen Abu Aqleh par l'armée sioniste et la blessure d'un autre journaliste dans la ville cisjordanienne occupée de Jénine, dans une déclaration unanime adoptée vendredi, selon des diplomates. Initiée par les Etats-Unis, cette position unanime du Conseil de sécurité réclame aussi «une enquête immédiate, approfondie, transparente et impartiale» sur ce meurtre. Elle souligne «la nécessité de garantir une mise en responsabilité» de son ou ses auteurs, selon le texte. Selon des diplomates, cités par des médias, les négociations pour aboutir à l'approbation du texte ont été particulièrement «ardues». Le texte adopté se borne à rappeler que «les journalistes devraient être protégés en tant que civils». Shireen Abu Aqleh, une figure de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, a été exécutée avec sang-froid mercredi par un tir de l'armée d'occupation sioniste d'une balle dans la tête alors qu'elle couvrait un raid militaire sioniste dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupé. Elle portait un gilet pare-balles siglé «Presse» lors de l'exercice de sa mission. Vendredi, la police sioniste a bouclé l'hôpital Saint Joseph, où le corps de Shireen Abu Aqleh est conservé, installant des barricades aux entrées de l'hôpital et le long des routes où passe son cortège funèbre, interdisant le passage des véhicules ou des piétons palestiniens, a indiqué l'agence palestinienne WAFA. Les forces de l'occupation, lourdement armées, ont ensuite pris d'assaut les locaux de l'hôpital et attaqué des dizaines de personnes en deuil qui criaient des slogans condamnant l'occupation et hissaient des drapeaux palestiniens. L'Europe consternée par l'assassinat de la journaliste L'Union européenne (UE) s'est dite «consternée» vendredi par l'usage de la force «inutile» par les forces sionistes lors des funérailles à El-Qods de la journaliste palestinienne de la chaîne Al-Jazeera, Shireen Abu Aqleh, tombée en martyr mercredi à la suite de tirs des forces de l'occupation à Jénine en Cisjordanie occupée. D'après le Croissant-Rouge palestinien, 33 personnes ont été blessées lors des funérailles, dont six ont été hospitalisées. «Consternée par la violence dans l'enceinte de l'hôpital Saint-Joseph et par le niveau de force inutile exercée par la police sioniste tout au long du cortège funèbre», a tweeté la délégation de l'UE en Palestine. La police sioniste a fait irruption dans l'enceinte de l'hôpital Saint-Joseph à El-Qods Est, secteur palestinien de la ville occupé et annexé par l'occupant sioniste, et dispersé une foule brandissant des drapeaux palestiniens à la sortie du cercueil de l'établissement. Des images retransmises par des télévisions locales montrent le cercueil de la reporter de la télévision du Qatar Al Jazeera manquer de tomber au sol alors que des policiers sionistes dispersent la foule. «Atterré par les scènes observées aujourd'hui en marge des funérailles et l'usage disproportionné et irrespectueux durant le cortège funèbre», a également commenté sur Twitter Dimiter Tzantchev, ambassadeur de l'UE. Le cercueil de Shireen Abu Akleh a finalement été transporté vers la Vieille Ville où une messe a été célébrée dans une église, avant l'inhumation dans un cimetière à proximité. La journaliste palestinienne Shireen Abu Aqleh, 51 ans, a été exécutée avec sang-froid mercredi matin par un tir de l'armée d'occupation sioniste alors qu'elle couvrait des affrontements dans le secteur de Jénine, avait rapporté Wafa. Elle portait un gilet pare-balles siglé «Presse» lors de l'exercice de sa mission. L'assassinat de Shireen Abu Aqleh continue de susciter de vives condamnations palestinienne, arabe et internationale.n