Le Sahara Blend, le pétrole brut de référence algérien dont le prix est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, coté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques appréciées par les raffineurs, s'est classé à la première place des bruts les plus chers en juin 2022, parmi les 13 bruts de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep). A la faveur, a indiqué l'Opep dans son rapport mensuel publié avant-hier mardi, de la progression des cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, de 13,03 dollars en juin dernier par rapport à mai, soutenus notamment par la hausse de la demande. Relevant que la moyenne mensuelle des prix du brut algérien est passée de 115,28 dollars/baril en mai dernier à 128,31 dollars en juin, soit une hausse de 11,3%. La même source a également fait cas d'une hausse du prix moyen du panier de l'Opep (ORB), de 3,85 dollars en juin (+3,4%) pour s'établir à 117,72 dollars/barils, contre 113,87 dollars, un mois auparavant. «Cette hausse intervient dans un contexte d'une augmentation des prix du pétrole brut sur le marché mondial en juin, prolongeant la hausse du mois précédent», a noté l'Opep dans son dernier rapport mensuel. Expliquant que les fondamentaux physiques du marché du brut ont été à l'origine de l'augmentation, dans un contexte de hausse de la demande de brut provenant des perturbations de l'approvisionnement des raffineurs. Alors que les pays de l'Opep ont, globalement, produit 28,716 millions de barils par jour (Mb/j) en juin 2022, contre 28,678 Mb/j en mai, en hausse de 234.000 baril/jour, selon des sources secondaires, l'Organisation prévoit la poursuite, en 2023 de la croissance de la demande du pétrole. «Pour 2023, la croissance de la demande mondiale de pétrole est attendue à 2,7 millions de barils par jour (mb/j) pour atteindre en moyenne 103 mb/j, les pays de l'OCDE augmentant de 0,6 mb/j et les pays hors de l'OCDE connaissant une croissance de 2,1 mb/j», lit-on à travers le document de l'Opep. Hier mercredi, les prix du pétrole repartaient à la hausse après avoir connu une baisse de plus de 7% la veille, dans un marché qui reste déséquilibré, en mal de pétrole malgré les menaces qui pèsent sur la demande. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a progressé de 1,22 %, soit 100,60 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison au mois d'août a connu une hausse de 1,21 % soit 97 dollars.