Rebondissement dans l'affaire du président de l'Union internationale des Oulémas, le Marocain Ahmed Raissouni est sorti de l'anonymat avec sa déclaration irresponsable et provocatrice dans une interview télévisée appelant à une marche pour libérer Tindouf et déniant à la Mauritanie, un pays souverain, membre de l'Organisation des Nations unies, le droit à l'existence .L'Union internationale des Oulémas, directement interpellée a publié une déclaration, sur son site officiel, pour se démarquer de cette position qui n'est que l'opinion de cet individu, et non pas en tant que président de l'Union. «Il a le droit d'exprimer son opinion personnelle avec plein respect et appréciation pour lui et les autres, mais ce n'est pas l'avis de l'Union», lit-on dans cette mise au point officielle. «L'un des principes immuables de l'Union est qu'elle se tient toujours aux côtés de la Nation islamique pour la faire avancer, et que son rôle est celui d'un conseiller honnête avec tous les pays et peuples islamiques, et elle ne veut que du bien pour la Nation, la paix et la réconciliation globale, et résoudre tous ses différends et problèmes par un dialogue constructif et une coopération sincère», a affirmé l'Union internationale des Oulémas. La colère a également grondé en Mauritanie après les propos offensants du président de l'Union internationale des Oulémas. Les déclarations qualifiées d'«offensantes» contre la Mauritanie d'Ahmed Raissouni, ont suscité une large réaction dans le pays, appelant à des «excuses». Ahmed Raissouni avait déclaré dans une interview au site «Blanca Press» que «l'existence de ce qu'on appelle la Mauritanie est fausse», et que «la question du Sahara occidental et de la Mauritanie est une construction coloniale». Bien que la Mauritanie n'ait pas officiellement commenté les déclarations de Raissouni, les réseaux sociaux du pays n'ont pas laissé passer cette grave dérive dans le discours du président de l'Union internationale des Oulémas. En Algérie, le Mouvement de la société pour la paix a déclaré avoir suivi avec étonnement la déclaration aux médias du Dr Ahmed Raissouni, dans laquelle il a parlé de la volonté du peuple, des universitaires et des prédicateurs au Maroc pour faire le djihad avec de l'argent et de l'âme, et pour marcher par millions vers Tindouf, en Algérie, un pays tout entier, qui est la Mauritanie. Le mouvement de Abderazaq Makri a décrit les propos de Raissouni comme «la chute dangereuse et retentissante d'un monde d'érudits musulmans, dans lequel il est censé recourir aux équilibres juridiques et aux valeurs islamiques, et non appeler à la sédition et aux combats entre musulmans». Pour le MSP, «Raissouni porte la responsabilité des conséquences de sa déclaration, dans les circonstances internationales et régionales tendues qui ne supportent pas de tels évènements qui attisent les feux de la sédition». Il a appelé les universitaires du Maroc à «désavouer cette situation dangereuse, qui provoquera des conflits entre les pays et les peuples». Pour sa part, le Mouvement El Bina a déclaré avoir accueilli avec «beaucoup de ressentiment les déclarations séditieuses parmi les peuples qui ont été émises par Raissouni, et choqué les sentiments des Algériens, et de nombreux peuples de la région du Maghreb», comme les Mauritaniens et les Sahraouis, avec sa rhétorique arrogante, et son style irresponsable, irresponsable et irresponsable. «Le Front de libération nationale (FLN) également a dénoncé les déclarations dangereuses du président de l'Union internationale des savants musulmans, Ahmed Raissouni, qui a appelé les Marocains à faire le djihad et à marcher sur Tindouf. Le FLN a déclaré, dans un communiqué, que les déclarations de Raissouni reproduisaient le discours du régime marocain du Makhzen, concernant les soi-disant droits historiques présumés sur les terres des pays voisins. Le parti a exprimé sa dénonciation de la transformation de l'Union internationale des Oulémas en un outil politique aux mains des pays qui l'utilisent pour incarner son rôle dans les stratégies internationales, ce qui a fait que le chef de cette instance internationale n'a trouvé aucune gêne à être au service de son roi et de sa politique expansionniste. Le FLN considère les déclarations de Raissouni comme irresponsables, et elles ne proviennent que d'un haineux ignorant, niant les valeurs de l'islam et transgressant les aspirations de la Nation.