L'été de cette année a été dramatique sur les routes à cause du nombre considérable des victimes péries dans des accidents de la circulation, mais aussi au niveau des plages où les cas de noyades se comptaient en dizaines, tandis que les incendies ont provoqué, à leurs tours, de nombreux morts. Un été torride face à une solidarité nationale enflammée. Entre le nombre des décès dénombrées durant cet été à travers des accidents de la route et celui des victimes emportées par les feux de forêts, ajouté à celui des cas de noyades mortels sur les plages, la barre des 700 morts a été franchie. La saison estivale 2022 qui a débuté le 21 juin dernier et qui s'étalera jusqu'au 21 septembre prochain, est déjà marquée par la hausse vertigineuse des cas de décès sur les routes, plages et à travers des feux de forêts. La première et principale cause de cette montée fulgurante dans le nombre des morts durant cet été n'est autre que le facteur humain. Presque 96% des accidents de la circulation recensés durant cet été à travers le réseau routier du pays, sont l'œuvre des humains, les conducteurs qui demeure la principale source de tous les maux qui se produisent sur les routes, où les dépassements dangereux et l'excès de vitesse sans oublier la conduite en état d'ivresse et sous l'effet des drogues, ont été derrières la majorité des accidents de la circulation recensés durant cet été. Avec plus de 450 morts dénombrés entre le 1er juin et le 20 août passé, les accidents de la route ont emporté de nombreuses vies durant cet été. Une situation identique est vécue au niveau des plages, où les cas de noyades ont défrayé la chronique durant cette saison estivale. Officiellement, la Direction générale de la protection civile (DGPC) a annoncé la mort de 116 estivants à travers des cas de noyades mortels, tandis que 42.366 autres personnes ont été sauvées d'une mort certaine en deux mois, à travers différentes plages, suite aux interventions réalisées par les unités de la Protection civile. Dans son communiqué datant du 17 août dernier, la DGPC a précisé que « dans le cadre du dispositif de surveillance des plages et des baignades, les secours de la Protection civile ont enregistré depuis le début de la saison estivale, du 16 juin au 16 août, 116 cas de noyade, 63 au niveau des plages interdites contre 53 autres noyés au niveau des plages surveillées (18 cas en dehors des horaires de surveillance) », lit-on dans ledit communiqué. Au niveau des lacs et les barrages d'eau, la Protection civile a recensé 67 cas de noyades depuis juin dernier, dont la majorité des personnes noyées sont des adolescents, précise la même source. Ce qui porte le total des cas de noyades à 183 décès durant cet été. Aussi, les sauveteurs de la Protection civile qui sont déployés au niveau des 427 plages autorisées à la baignade à travers le pays, ont procédé à « 60.340 interventions qui ont permis de sauver 42.366 personnes de la noyade, parmi elles 15.514 ont été traitées au niveau des postes de secours des plages pour différents types de blessures, alors que 3.217 blessées ont été évacuées vers les structures sanitaires après avoir reçu les premiers soins », fait état le bilan de la DGPC. En outre, les accidents causés par les jet-ski au niveau des plages ont augmenté durant cet été. Selon la DGPC, sur les deux premiers mois depuis le début de la saison estivale, « 258 victimes ont été sauvées à bord de leurs embarcations ». Par ailleurs, la Protection civile a signalé que la majorité des noyades qui se sont produites durant cet été, ont été enregistrés au niveau des plages interdites à la baignade, où de nombreux jeunes aventuriers risquent leur vie chaque jour en se baignant dans ces plages non-surveillées, alors que d'autres ont péris durant la nuit. « L'analyse des données concernant les cas de noyade au niveau des plages révèle que la majorité des décès est enregistrée au niveau des plages interdites ou hors les horaires de surveillance du dispositif de la Protection civile pour les plages surveillées », c'est ce qu'a révélé le bilan de la DGPC. D'autre part, l'été 2022 a été marqué par le nombre colossal des feux de forêts et celui des victimes emportées par les flammes. Les incendies durant cet été ont provoqué la mort de 50 personnes depuis le mois de juin dernier, un nombre qui aurait pu être beaucoup plus dramatique si ce n'est l'intervention énergique des sapeurs-pompiers qui étaient appuyés par des détachements des forces de l'Armée nationale populaire (ANP).