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«Le département constitutionnel de la Cour suprême doit être dissuasif» Dhaou Al-Mansouri, membre de l'organe constitutif chargé de rédiger la Constitution libyenne :
Dhaou Al-Mansouri, membre de l'organe constitutif chargé de rédiger la Constitution libyenne a assuré, hier lundi, que l'approche algérienne qui prône la tenue d'élections et l'instauration d'institutions légitimes dans ce pays voisin, constitue la base de la résolution de la crise libyenne. «L'approche algérienne pour une solution libo-libyenne loin de toute ingérence étrangère est toute à fait correcte. En témoignent les désaccords à répétition entre les parties libyennes dont certaines agissent suivant des agendas de parties étrangères sans liens avec le peuple libyen», a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Radio Algérie Internationale, Dhaou Al-Mansouri fait remarquer que les récents affrontements dans la région de Tripoli en Libye entre des éléments de milice armés est le résultat direct de l'incapacité de la Chambre des représentants à respecter les accords constitutionnels qui lui sont imposés par le Conseil d'Etat. «Le Conseil des représentants s'emploie à priver le peuple libyen de l'exercice de son droit démocratique, à savoir le référendum sur le projet de Constitution préparé par un organe élu par le peuple lui-même, l'organe constitutif pour la rédaction du projet de Constitution», a-t-il dit. S'agissant de la récente décision de réactiver le département constitutionnel de la Cour suprême, suspendu depuis maintenant près de 7 ans, et de la possibilité d'en finir avec la période de transition loin de toute ingérence étrangère et de la situation actuelle, le membre de l'organe constitutif chargé de rédiger la Constitution libyenne souhaite que ce département soit dissuasif contre les transgressions et les décisions qui ne respectent pas l'accord politique. Avant-hier dimanche, plusieurs pays, dont l'Algérie, ont appelé les parties libyennes à un «dialogue libo-libyen» et à la «désescalade immédiate» pour mettre un terme aux affrontements meurtriers dans la capitale libyenne survenus de vendredi à samedi soir qui ont fait 32 morts et 159 blessés, selon un bilan du ministère de la Santé libyen. «L'Algérie suit avec une extrême inquiétude le développement de la situation à Tripoli suite à la reprise des affrontements armés depuis vendredi soir, appelant toutes les parties libyennes à œuvrer à faire cesser les hostilités et à recourir au dialogue», a indiqué le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, dans un communiqué. Soulignant l'importance du maintien de l'Accord de cessez-le-feu qui se veut un acquis important pour restaurer la sécurité et la stabilité dans ce pays frère. L'Egypte a également lancé un appel à la cessation de la violence, à la désescalade et au retour à la table des négociations pour parvenir à une solution libo-libyenne à même de ramener la stabilité en Libye, exhortant toutes les parties libyennes à la cessation des hostilités, faire prévaloir la voie du dialogue et faire preuve de retenue pour arrêter l'effusion de sang en Libye. La Tunisie, vivement préoccupée par les développements graves de la situation à Tripoli, a, pour sa part, appelé les Libyens à la sagesse et au dialogue pour aplanir les divergences. De son côté, le ministère turc des Affaires étrangères a appelé les parties libyennes à faire preuve de retenue et à la cessation immédiate des hostilités. «Ankara suit avec une grande préoccupation les affrontements en cours en Libye qui ont coûté la vie à des civils», a indiqué un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères. Les Etats-Unis ont également condamné l'escalade de la tension à Tripoli. Par la voix de l'ambassadeur américain à Tripoli, Richard Norland, un appel a été lancé pour la mise en place de corridors humanitaires pour évacuer les victimes et les civils pris au piège des combats, dénonçant, au passage, la persistance de l'impasse politique en Libye. Enfin, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a appelé les parties libyennes à adhérer à un vrai dialogue pour mettre fin à l'impasse politique, à renoncer au recours de la force pour régler les différends, à protéger les civils, et à s'abstenir de tout acte susceptible d'aggraver les tensions et les divisions et à l'arrêt immédiat de la violence à Tripoli. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a, quant à lui, exprimé, dans un tweet, sa profonde préoccupation face aux développements de la situation à Tripoli, appelant toutes les parties à assumer leurs responsabilités, engager un dialogue et abandonner les armes.