Lors d'un derby londonien à sens unique en faveur des Gunners, Arsenal a battu Chelsea (1-0) et repris la tête de la Premier League à Manchester City, dimanche, lors de la 15e journée de Premier League. Arsenal, avec 34 points, reprend deux longueurs d'avance sur les champions en titre alors que Chelsea, septième avec 21 unités, va croiser les doigts pour que Tottenham (troisième), Newcastle (quatrième) ou Manchester United (cinquième), qui jouent dans l'après-midi, ne le distancent pas davantage. On s'attendait à un test très compliqué à Stamford Bridge pour les hommes de Mikel Arteta mais, s'ils n'ont pas outrageusement dominé les débats, ils ont été de loin l'équipe la plus dangereuse. Cela tient autant aux gros progrès effectués cette saison par Arsenal, capable de jouer 90 minutes sans gros relâchement, qu'aux difficultés actuelles de Chelsea qui reste sur quatre journées de championnat sans gagner. «Arsenal a été la meilleure équipe et mérite de gagner, a reconnu Graham Potter, l'entraîneur des Blues. Nous avons joué contre une équipe dans une bonne dynamique, une équipe confiante.» «Ils travaillent ensemble depuis trois ans et vous pouvez voir l'entente. Nous, nous sommes au début de notre processus», a ajouté l'ex-coach de Brighton. Et les regards se portent naturellement sur les difficultés offensives des Blues qui datent de bien avant l'arrivée de Potter, mais qui ne semblent pas s'arranger. Mason Mount n'est plus le joueur capable de déstabiliser la défense adverse d'une passe ou d'un dribble, Kaï Havertz reste un joueur qui semble trop nonchalant et qui, quand il ne se trompe pas dans ses choix, se rate trop souvent dans la réalisation. Gabriel Jesus, danger permanent Quand au poste d'avant-centre, Pierre-Emerick Aubameyang, muet depuis le 1er octobre et remplacé peu après l'heure de jeu, juste après l'ouverture du score, sous les railleries des supporters de son ancien club, il ne fait plus peur à personne. Le paradoxe est que Gabriel Jesus, son homologue en rouge et blanc traverse aussi une assez longue disette en termes de but, mais personne ne conteste son apport collectif. Oui, Thiago Silva a contré in extremis sa frappe au point de pénalty après un joli slalom dans la défense adverse (21e), sa tête de près, à la 29e minute, a raté le cadre et sa frappe en angle fermé à la 62e a été bien stoppée par Edouard Mendy, mais Jesus a créé ou grandement contribué à créer ces occasions. C'est d'ailleurs suite à cette dernière opportunité qu'est arrivé le but décisif, sur un corner tiré par Bukayo Saka et qui a traversé les six mètres jusqu'à Gabriel Magalhaes, qui n'avait plus qu'à pousser le ballon au fond (0-1, 64e). Martin Odegaard aurait même pu doubler la mise à un quart d'heure de la fin, encore sur un service parfait de Jesus. La maîtrise d'Arsenal, qui doit encore se rendre à Wolverhampton (19e) la semaine prochaine avant la trêve liée au Mondial, n'en finit pas d'impressionner et de légitimer ses ambitions pour le titre.