Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a déclaré hier lors de son passage à la télévision Ennahar TV que « l'importante production nationale de blé dur couvre 90 à 95% des besoins de la population ». Dans ce cadre, le ministre a révélé que la production totale de cette matière, à l'issue de la campagne moissons-battages 2021-2022, s'élevait à 41 millions de quintaux, précisant qu'une part importante d'environ 65% du blé dur est suffisante pour la production de pâte. À ce propos, il faut souligner que la filière des céréales, a enregistré durant cette saison une hausse de la production de l'ordre de 48%, comparativement à la saison précédente. Pour la campagne 2022/2023, le Département américain de l'agriculture « USDA » prévoit une amélioration de 38% par rapport à la campagne actuelle. Et ce, grâce à une amélioration des conditions météorologiques avec une bonne pluviométrie qui devrait marquer la nouvelle saison agricole. Il prévoit également qu'une amélioration du rendement qui devrait passer à 1,5 tonne/hectare contre 1,2 tonne/ha précédemment. Selon la même source, l'Algérie produira durant la campagne 2022/2023, 3,3 millions de tonnes de blé et 1,2 million de tonnes d'orge. M. Henni a relevé à l'occasion de son passage à la télévision que le secteur de l'Agriculture vise à couvrir au moins 50% des besoins nationaux, soulignat que «la production d'orge est très abondante». Selon ce qu'il rapporte le même média, l'Algérie recevra, au cours du mois de janvier, plus de 400.000 tonnes de blé tendre importé de plusieurs pays, notamment la Bulgarie et la Russie. A ce sujet, il faut savoir que la stratégie de l'Etat vise à réduire le volume des importations de 10 millions de quintaux et sa substitution par la production locale, et ce, à travers la prise de plusieurs mesures peuvent consolider et développer cette filière stratégique. Il s'agit notamment de l'élargissement des superficies exploitées dans la culture céréalière, à 1 million d'hectares dans les wilayas du Grand Sud à l'horizon 2025-2030. Le renforcement du machinisme agricole, et la facilitation de l'octroi des autorisations de forage des puits au niveau des wilayas. Quelques 6.500 puits ont été réalisés à propos de ce dernier point. A cela s'ajoute la création d'une banque de semences et la détermination des sites des capacités de production des exploitations agricoles avec l'emploi des drones et des satellites, ainsi que l'obligation pour les producteurs, de verser les récoltes à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic). La superficie globale réservée actuellement à la culture céréalière est estimée à 2,9 millions d'hectares avec une valeur de production de 111,6 milliards de dinars. Pour ce qui est des moyens mobilisés par l'Etat pour appuyer l'opération du stockage encadrée par l'Oaic à travers ses coopératives agréées au niveau national, le ministre a fait état auparavant de 610 silos et points de stockage mobilisés, rappelant que les capacités de stockage sont de l'ordre de 44,5 millions de quintaux. Il existe 505 points de collecte de récolte équipés de tous les moyens nécessaires, a-t-il ajouté. Et ce, pour montrer que la sécurité alimentaire est une préoccupation permanente, sa consolidation est devenue un objectif prioritaire des pouvoirs publics.