Le pétrole a commencé l'année 2023 sur une bonne note. Les prix continuent leur ascension depuis plusieurs jours, motivés par la perspective d'un retour en force de la Chine sur le marché mondial (grand importateur de pétrole). La demande devrait augmenter davantage selon les experts et analystes financiers qui surveillent de très près le marché pétrolier et la réouverture du marché chinois, censé doper la demande. Quant à l'offre, elle risque de se resserrer davantage suite à l'application dès février de l'embargo sur les produits raffinés en provenance de Russie. Les prix de l'or noir frôle les 88 dollars. Une bonne nouvelle pour les pays producteurs du pétrole à l'instar de l'Algérie qui redouble d'efforts pour multiplier ses découvertes pétro-gazières en vue de renforcer sa production, mais aussi ses exportations et ses rendements. Le pays qui accorde aussi une grande importance au développement du secteur du renouvelable, vise, dans sa nouvelle stratégie énergétique, de renforcer l'investissement dans le secteur des énergies fossiles qui a généré à la fin 2022, plus de 50 milliards de dollars de revenus. Pour maintenir cette dynamique, la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach a consacré dans son Plan d'investissement quinquennal (2023-2027) 30 milliards de dollars pour le développement du secteur gazier. L'Algérie a exporté en 2022 plus de 56 milliards de mètres cubes de gaz naturel et ambitionne d'augmenter ses exportations en 2023 à 100 milliards de mètres cubes de gaz naturel. La Sonatrach vise aussi d'accroître de la production du gaz naturel liquéfié (GNL) très demandé et à investir dans la production de l'hydrogène vert. L'entreprise s'engage à renforcer sa contribution à la transition énergétique. Après avoir interdit l'importation et la production de véhicules équipés de moteurs diesels, l'Algérie qui s'apprête à produire son premier véhicule « Fiat » fabriqué localement en partenariat avec le groupe international de l'automobile Stellantis, vise la fabrication sur le long terme des véhicules électriques, moins polluants. Dans ce sillage, la Sonatrach envisage de lancer en partenariat avec Naftal « au cours du premier trimestre 2023, les travaux de 100 bornes de recharge électrique sur l'ensemble du territoire national, notamment l'autoroute Est-Ouest », a déclaré, jeudi dernier, lors de la rencontre Gouvernement-walis, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab assurant que « d'ici début 2024, 1.000 bornes de recharge pour voitures seront installées ». Ainsi l'Algérie se prépare, progressivement, à la fin du véhicule thermique, mais pas dans l'immédiat. Le pays a tous les moyens nécessaires pour accélérer la transition énergétique et pour renforcer sa sécurité énergétique. A rappeler que la production nationale de l'électricité dépasse les 25.000 mégawatts (MG), et cumule un excédent de plus de 10.000 mg qu'elle souhaite exporter en Europe. L'Algérie se donne les moyens nécessaires pour renforcer sa sécurité énergétique.