Deux jours après la publication, tant attendue, dans le Journal officiel (JO), le 27 février dernier, des conditions et modalités de dédouanement et du contrôle de conformité des véhicules de tourisme et utilitaires d'occasion, de moins de 3 ans, acquis par les particuliers résidents, les Douanes algériennes publient, mercredi 1er mars en cours, à leur tour, un communiqué, confirmant le lancement officiel de l'opération de dédouanement des véhicules d'occasion de moins de trois ans, cependant, il faudrait attendre «la publication du texte d'application y afférent». Ainsi, le particulier résident est autorisé à acquérir un véhicule d'occasion, « une seule fois tous les trois ans, à compter de la date de la déclaration de sa mise à la consommation » et l'importation se fera sur ses fonds propres, précise la même source. Ce qui est sûr, les premiers véhicules importés devraient accéder au marché national dès ce mois en cours, selon le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, qui a affirmé l'octroi, prochainement, de « 27 autorisations (préalables) en faveur de plusieurs marques (véhicules, camions, bus et motocycles) ». « Nous avons donné des instructions concernant l'accompagnement sur le terrain. Nous octroierons prochainement ces agréments. En mars, les véhicules accèderont au marché national », a-t-il indiqué, jeudi dernier, à la presse, en marge d'une séance consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN). Le retour de l'importation de véhicules tous types et marques confondues, après plus de trois ans de blocage, rassure le consommateur qui s'attend à une baisse des prix du véhicules devenus inaccessibles ces dernières années. L'Algérie franchit ainsi une nouvelle étape avec le début imminent de la production du premier véhicule « Made in Algeria » prochainement et dont la commercialisation est prévue avant la fin de l'année 2023. « Les travaux avancent à un rythme accéléré sous le suivi minutieux des autorités compétentes », a assuré le ministre, sur l'état d'avancement du projet de réalisation de l'usine Fiat Algérie en partenariat avec le constructeur mondial Stellantis, à Oran. Le ministre a indiqué, dans ce sillage, « le lancement de l'opération d'investissement (en matière d'infrastructures), affirmant que « des investisseurs avaient déposé des dossiers pour demander l'agrément final ». L'Etat est déterminé à concrétiser le projet de construction de véhicules de marque Fiat en Algérie en vue de développer la fabrication locale de véhicules, mais aussi des composants automobiles. Au mois de novembre 2022, le groupe Stellantis avait signé avec l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI) un accord portant sur la réalisation de l'infrastructure de l'usine et son équipement. Ce projet aura des retombées positives sur l'économie nationale et le consommateur qui pourrait, désormais acheter un véhicule d'occasion de moins de trois ans où un véhicule neuf importé ou un véhicule de marque Fiat produit localement, dès cette année en cours. L'acquisition du véhicule équipé de moteur diesel n'est plus possible dès cette année. Les concessionnaires des véhicules neufs ne sont plus autorisés à importer « les voitures de tourisme équipées d'un moteur diesel », en vertu du décret exécutif publié n° 22-383 du 17 novembre 2022. L'Etat encourage l'importation, en effet, des véhicules neufs moins polluants, hybrides et électriques. Concernant l'importation des véhicules d'occasion de moins de trois ans, la direction générale des Douanes a précisé dans son communiqué que seulement « des véhicules touristiques électriques ou à moteur à piston alternatif, à allumage par étincelle (essence) ou hybride (essence et électrique), ne dépassant pas 9 sièges y compris celui du chauffeur, ainsi que les véhicules utilitaires électriques ou à moteur à piston alternatif, à allumage par étincelle (essence) ou hybride (essence et électrique), conçus pour le transport de marchandises avec une capacité de charge maximale de 3,5 tonnes (véhicule de transport, véhicule de transport léger ou véhicule pick-up) », sont autorisés à l'importation. « Les véhicules d'occasion de moins de trois ans bénéficieront de réduction des droits et taxes à hauteur de 80 % pour les véhicules électriques, 50 % pour les véhicules à moteur à piston alternatif, à allumage par étincelle (essence) ou hybride (essence et électrique), dont la cylindrée est égale ou inférieure à 1800 cm3, et 20 % pour les véhicules du même type dont la cylindrée est supérieure à 1800 cm3 », a précisé la même source. Le résident pourrait acquérir une seule fois tous les trois ans et peut céder son véhicule entre-temps, selon les explications de la DG. A noter que l'importation de véhicules d'occasion se fera uniquement sur fonds propre du particulier-résident.