Le Premier ministre palestinien, Mohamed Shtayyeh, a déclaré que la Nakba se poursuivait toujours «sous des formes plus racistes», 75 ans après la survenue de cette catastrophe qui a vu notamment l'expulsion forcée de près de 800.000 Palestiniens autochtones de leurs maisons après la création de l'entité sioniste sur les trois quarts de la Palestine. «Les saisons de la Nakba se poursuivent toujours sous des formes plus racistes. Une intervention internationale urgente est nécessaire pour l'arrêter et assurer la protection au peuple palestinien», a déclaré M. Shtayyeh à l'occasion de la commémoration du 75e anniversaire de la Nakba, survenue le 15 mai 1948. Par ailleurs, M. Shtayyeh a qualifié d'»historique» le discours du président de l'Etat de Palestine Mahmoud Abbas à l'ONU, qui a commémoré lundi à New York, pour la première fois de son histoire, la journée de la Nakba, conformément au mandat de l'Assemblée générale des Nations unies. Le président Abbas a déclaré lundi, qu'environ 1 000 résolutions de l'ONU sur la question palestinienne n'ont pas été mises en œuvre depuis 1947, dans son discours prononcé au siège des Nations unies. Il a exigé, entre autres, que l'entité sioniste soit contrainte d'appliquer les résolutions de l'ONU sur la Palestine ou de «suspendre son adhésion à l'organisation internationale». «Le souvenir de la Nakba restera présent jusqu'à la fin de l'occupation et l'obtention de la liberté», avait-il martelé. La «Nakba» désigne la «catastrophe» que fût pour les Palestiniens la création de l'entité sioniste en 1948 sur les trois quarts de la Palestine poussant près de 800.000 Palestiniens, aujourd'hui plus de 6 millions avec leurs descendants, à se réfugier dans des pays voisins. La catastrophe fût aussi la destruction entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine, avec ses 250 habitants massacrés par les forces d'occupation.