Situé entre deux grandes zones de production de cannabis et des psychotropes, le plus vaste pays d'Afrique, du Maghreb et de la Rive méditerranéenne, l'Algérie et avec un territoire immense submergé à travers 85 % de désert, 6.500 km de frontière terrestre et 1.200 km de côte maritime, est durement ciblée par une guerre des drogues orchestrée par le Maroc avec l'aide de ses sbires. L'idée, voire le plan, est d'assiéger l'Algérie par les drogues. La guerre des drogues imposée à l'Algérie par l'antagoniste marocain à travers son cannabis traité, et les psychotropes qui nous parviennent en grandes quantités et de toute part y compris du Sud et de l'Ouest du pays, ainsi que la drogue dure, la cocaïne, qui s'achemine également en quantités importantes via les frontières terrestres, maritimes et par la voie aérienne, définissent parfaitement et clairement la situation dans laquelle l'Algérie est confrontée. Une véritable guerre dans une conjoncture régionale, continentale et internationale dominée par des hostilités géopolitiques. Fort heureusement que la carapace algérienne est solidement forgée contre ce genre de guerre, du grand banditisme transfrontalier et de la criminalité organisée, qui s'en prend violemment et d'une manière agressive contre la stabilité et la sécurité du pays. Preuve à l'appui, les retentissants démantèlements de grands réseaux de trafic de drogue, voire en centaines, réalisés durant les quatre dernières années par les services de sécurité, tous corps confondus, confirment l'immensité de la guerre des drogues infligée contre l'Algérie. Entre la période allant de l'année 2020 à 2022, de grands succès ont été réalisés par les forces de l'Armée nationale populaire (ANP), Gardes-frontières (GGF), gendarmes, policiers et douaniers, dans un terrain immense et très variable, permettant la mainmise sur plus de 300 tonnes de drogue provenant du Maroc, sans oublier plus de 50 millions de capsules des psychotoxiques et plus de 100 kg de cocaïne. En tout, plus de 1.000 réseaux criminels spécialisés dans le trafic des drogues et psychotropes ont été éliminés, grâce à l'expérience prévalue des services de sécurité algériens et par le plan sécuritaire spécialement conçu pour la lutte contre le trafic et consommation des drogues. La grande affaire des 1,6 million de capsules de psychotropes saisies par le Service central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants (Scltis) relevant de la Sûreté de wilaya de Tamanrasset, au troisième jour du Ramadhan passé, a révélée, encore une fois et après plusieurs saisies similaires, la piste d'un grand plan des drogues visant particulièrement l'Algérie. En face, l'activité criminelle de la cocaïne est en train de s'enraciner au pays du moment de l'existence des structures criminelles basées déjà à travers le territoire national. D'ailleurs, l'annone faite hier par les services de sécurité espagnols concernant l'avortement d'un plan criminel d'acheminement d'un conteneur rempli de grains de maïs à bord d'un navire de marchandises en provenance du Brésil, dont 322 kg de cocaïne auraient été dissimulés pour êtres envoyés vers l'Algérie, notamment vers le Port d'Oran, est un signe révélateur de la montée du trafic des drogues dures au pays et de la connexion qui existe entre les réseaux établis en Amérique latine avec des réseaux internes en activités en Algérie. Une menace réelle qui s'est confirmée déjà sur le terrain, notamment à travers la grande affaire des 701 kg de cocaïne interceptés au Port d'Oran par l'ANP durant le mois de mai 2018, où plusieurs hauts responsables sont tombés. La cocaïne est devenue un fléau dangereux pour le pays, cela s'est traduit sur le terrain avec le démantèlement de nombreux réseaux de trafic des drogues dures. Rien que pour le mois de Ramadhan dernier, pas moins de quatre réseaux criminels spécialisés dans le trafic de cocaïne avaient été éliminés par les forces de la Sûreté nationale à travers le territoire national, permettant la récupération de 8 kg de cocaïne et l'arrestation de 11 trafiquants, dont des ressortissants africains. Dans la wilaya de Msila, les éléments de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) avaient saisi, lors d'une opération menée durant le Ramadhan passé, 5,165 kg de cocaïne retrouvés à bord d'un véhicule touristique conduit par un individu âgé de 37 ans originaire de ladite wilaya. Par ailleurs, et dans une autre opération réalisée cette fois-ci à Tlemcen, les enquêteurs du Scltis avaient appréhendé trois trafiquants âgés entre 28 et 46 ans, originaires de la ville de Maghnia en possession de 2,100 kg de cocaïne. Le même Service avait arrêté, pendant le Ramadhan passé, trois trafiquants âgés entre 48 et 50 ans originaires des wilayas de Ouargla et Touggourt, en possession de 890 g de cocaïne et de 3 véhicules touristiques utilisés pour le transport et le trafic de ce poison.