La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a assisté, samedi à Alger, au premier tour de manivelle de deux courts métrages et suivi l'opération de post-production du troisième film, et ce dans le cadre du programme des festivités célébrant le 60e anniversaire de l'indépendance. La ministre de la Culture a présidé, en compagnie du ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, du Conseiller du président de la République en charge du cinéma et de l'audiovisuel, Ahmed Rachedi, le coup d'envoi du tournage du long métrage «Tayara Safra» (Avion jaune) dans un décor des années 50, au siège de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). D'une durée de 30 minutes, le film «Tayara Safra» de la réalisatrice Hadjer Sebata et scénariste Karim Khedim connait la participation de plusieurs artistes algériens dont Sidahmed Agoumi, Souhila Maâlam, Nouara Berrah et Nasreddine Djoudi. Dans le cadre du programme exceptionnel des films cinématographiques commémorant le soixantenaire de l'indépendance, «il a été décidé de produire 11 longs métrages et 6 films documentaires, a indiqué Mme Mouloudji ajoutant que le taux d'avancement du tournage de certains films a atteint 80% et le reste est en cours alors qu'une troisième partie est en cours de lancement». «Tous ces films seront fin prêts le 5 juillet prochain», a-t-il dit. Pour sa part, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit a fait savoir que lancement du tournage de ce film «s'inscrit dans le cadre du processus lancé par le Président de la République (…) en vue de préserver la mémoire nationale et rétablir plusieurs évènements et personnalités historiques à travers une industrie cinématographique, avec des potentialités cinématographiques algériennes expérimentées». La ministre de la Culture et des Arts s'est rendue au Centre Algérien de Développement du Cinéma à El Achour, où elle a assisté au tournage du film documentaire «Le citoyen Pierre Chaulet» du réalisateur Said Mehdaoui, enregistré également à la liste des projets cinématographiques du soixantenaire de l'Indépendance. Cette œuvre combine l'imaginaire et le documentaire et peut être considéré comme un témoignage pour l'histoire, il présente en 70 minutes environ l'histoire et la lutte du «Citoyen Pierre Chaulet» en tant qui a soutenu la révolution de libération et la cause nationale, et continué à travailler en Algérie indépendante, et qui compte à son actif de grandes contributions dans le secteur de la santé, de l'écriture et du journalisme, a précisé M. Mahdaoui. Pour ailleurs, la délégation ministérielle s'est enquise de la phase d'après production du film «Taourat El Berrah» (La révolution du Crieur public) de 52 minutes pour le réalisateur Abdelhakim M'hamdi et le scénario de l'écrivain Said Khatibi, qui présente le personnage du «Berrah» (Crieur public) comme une partie de la mémoire nationale, étant un médiateur dans la consignation de l'histoire de la résistance algérienne contre l'occupation française, à travers ses poèmes en poésie et en prose. L'œuvre a été filmé dans plusieurs endroits à savoir Alger, El Bayadh, Mostaganem, Saida, Oran, Bordj Bou-Arréridj et Ouled Djellal.