Les catastrophes liées à la réalisation anarchiques de promotions immobilières sont toujours d'actualité à Blida, considérée, à plus d'un titre, comme la wilaya de la mafia du foncier. a toujours été la proie des prédateurs, en tous genres, mais c'est surtout sous le règne des anciens walis qu'a eu lieu un pillage orchestré et décomplexé des assiettes foncières de la wilaya. Blida vit depuis plusieurs d'années, une transformation de son paysage urbain par la réalisation de plusieurs immeubles de grande hauteur, suite à la volonté des aménageurs et des politiques de moderniser la ville, mais aussi de rentabiliser un foncier péri-urbain destiné à l'ambitieux programme de logements sociaux. Elle est également le fait de promoteurs immobiliers qui construisent des logements de standing en accession à la propriété, en investissant les quartiers populaires de faible hauteur, fragilisant ainsi un tissu urbain horizontal dont la spécificité est totalement ignorée.Autre préjudice causé par ces tours est la perte d'ensoleillement qui constitue généralement un trouble anormal de voisinage ; cette perte d'ensoleillement est un préjudice que l'on peut subir lorsqu'une nouvelle construction est proche de notre maison. Tout comme la perte d'intimité ou la perte de vue, tous les quartiers de la ville de Blida ont été défigurés par ces tours de la honte. Il s'agit d'un trouble de jouissance qui peut être considéré comme un trouble anormal de voisinage. Les bâtiments de grande hauteur qui s'insèrent dans le tissu urbain, engendrent des désagréments. Les voisins de plusieurs tours, dans les différents quartiers de la ville, en parlent : «Un chantier de tours, c'est le bruit quotidien, la poussière, le va-et-vient des engins et camions, et une fois le chantier terminé, vous avez au mieux beaucoup moins de soleil, au pire pas du tout de soleil et d'ajouter que pendant toute la durée du chantier, la grue survole nos maisons avec le godet qui dégouline de béton ; il est devenu impossible de s'asseoir tranquillement dans son jardin». Une question reste posée: «Qui autorise ces pseudos promoteurs à construire dans des zones dangereuses et sur des sols instables ?» Alors vers une enquête sur le phénomène de l'expansion des promotions immobilières et leur impact sur l'urbanisation?