Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a présidé, hier, à Alger, la cérémonie de présentation des offres, de réception et d'ouverture des plis concernant l'ouverture des plis de l'appel d'offres lancé par le groupe Sonelgaz, au mois de février écoulé, pour la réalisation de 15 centrales photovoltaïques d'une capacité de production variant entre 80 et 220 Mégawatt, d'une capacité totale de 2.000 Mégawatt, en présence du directeur général de l'Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA), Francesco La Camera, du Président-directeur général de la Sonelgaz et des responsables d'entreprises.Dans son allocution, le ministre a souligné l'importance accordée par l'Algérie à ce projet, affirmant que le pays «s'adapte au contexte international et à répondre à la demande nationale en électricité». L'énergie solaire aiderait à lutter contre le réchauffement climatique, à réduire l'empreinte et à atteindre la sécurité énergétique, l'efficacité et l'équité énergétique, mais aussi la durabilité environnementale. Les autorités nationales ont mis en œuvre un programme des énergies renouvelables, à l'instar du projet de réalisation de 15.000 mégawattheures (MW) d'énergie solaire d'ici 2035 et contribuerait à accélérer la transition énergétique dans le pays. Le secteur de l'énergie et des mines joue un rôle important dans le développement local, a-t-il indiqué, affirmant que «dans son Plan d'action, le Gouvernement donne la priorité aux solutions énergétiques durables et propres». Il a souligné la nécessité d'utiliser l'énergie renouvelable dans les autres secteurs économiques, estimant que le développement du secteur des énergies propres pourrait «stimuler l'économie locale et créer des emplois locaux même dans les autres secteurs d'activités». «Le projet de 2.000 mégawatts représente une opportunité pour les entreprises nationales privées et publiques intéressées par l'investissement et le développement du secteur des énergies renouvelables, que ce soit dans le domaine de la réalisation, de la fabrication d'équipements ou des services», a-t-il ajouté. Il fait remarquer que le marché du renouvelable est très porteur et très compétitif. L'Algérie entre en force dans la course pour le renouvelable. Tôt dans la matinée, M. Arkab s'est entretenu avec M. Francesco La Camera, avec lequel il a parlé des perspectives de croissance de la production de l'énergie solaire en Algérie et des chantiers engagés comme celui du projet de réalisation de quinze (15) centrales solaires photovoltaïques d'une puissance unitaire variant entre 80 et 220 MW pour une puissance totale de 2.000 MW, confié à la Sonelgaz qui a lancé l'appel d'offres, fin février de l'année en cours. Pour rappel, l'ouverture des plis était prévue pour le mois d'août avant de la reporter et de prolonger les délais pour plus de soumissionnaires. Ce projet permettra à l'Algérie d'augmenter sa production d'énergie solaire au niveau régional et africain, mais aussi arabe. Dans le dernier classement du top des dix des grands pays arabes producteurs de l'énergie solaire publié par le site spécialisé «Attaqa», l'Algérie arrive à la septième place. Cependant, au niveau mondial, elle a encore du chemin à faire pour rivaliser avec la vitesse des pays en développement et des pays émergents. La production d'énergie photovoltaïque en Algérie, selon ''Attaqa'' «a été de 454 MW en 2022». L'Algérie est désormais déterminée à ouvrir son marché aux investisseurs dans le renouvelable et promet de densifier son programme des énergies propres afin d'atteindre ses objectifs de sécurité énergétique et d'efficacité énergétique, par conséquent, de réduire sa dépendance aux hydrocarbures en développant une source d'électricité moins chère. Les pouvoirs publics sont conscients, aujourd'hui, que l'électricité est un enjeu crucial pour le développement économique et l'épanouissement social. Pour réussir sa transition énergétique, l'Algérie est prête à renforcer sa collaboration avec l'Irena. Lors de leur rencontre, M. Arkab et La Camera ont discuté des moyens de financement et des projets dans ce secteur et du transfert technologique qui devrait accompagner cette transition. «L'Irena œuvrait à renforcer la coopération et la coordination avec l'Algérie, en appuyant notamment ses efforts dans la promotion de nouvelles ressources d'énergies renouvelables», a affirmé M. La Camera lors de sa rencontre avec M. Arkab, avec lequel il a examiné, selon le communiqué du ministère de tutelle, «les moyens de renforcer la coopération dans le domaine des politiques d'investissement dans les énergies renouvelables, et d'assurer les outils opérationnels, scientifiques et financiers, outre l'échange d'expériences, la formation et l'apprentissage, ainsi que le transfert des technologies modernes dans ce domaine».