Devant la folle cadence des accidents de noyade en mer qui a précédé même l'ouverture de la saison estivale (prévue le 1er juin de chaque année), et après avoir dépassé la barre des 150 morts, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad, a émis une directive à l'intention des walis des 14 wilayas côtières, portant un renforcement des horaires de surveillance des plages par les agents de la Protection civile. Une intervention qui vient de donner ses premiers fruits. Depuis la note du ministère de l'Intérieur datant du 10 août dernier concernant l'ajustement, voire l'augmentation des horaires de surveillance dans les plages, en les avançant d'une heure le matin et en les décalant d'une heure le soir, les pertes en vie, voire les cas de noyades mortelles, ont été fortement diminués aux niveaux des plages relevant des 14 wilayas côtières. Ajoutant, au total, deux heures supplémentaires par rapport à l'ancien programme, le ministre de l'Intérieur, Brahim Merad, et après avoir constaté les lourdes pertes sur les plages, a rapidement réagi en exhortant les secouristes de la Protection civile à surveiller davantage les vacanciers, notamment la catégorie des enfants et jeunes personnes, qui sont derrières la grande majorité des victimes. Au lendemain de la directive du ministre de l'Intérieur, une forte diminution des accidents de noyade sur mer a été constatée par la Direction générale de la Protection civile (DGPC), lorsque l'institution publique spécialisée dans la protection des personnes a annoncé, hier et à travers un communiqué rendu public, n'avoir enregistré aucun cas de noyade mortelle sur les 14 willayas côtières. Une bonne nouvelle et un bilan très positif qui fait relief à la directive du ministère de l'Intérieur. Une note qui a sauvé des vies, étant donné que la plupart des accidents de noyades mortelles se produisaient durant des horaires hors de la surveillance des agents de la Protection civile, et que la directive de la tutelle est venue de remplir les horaires de surveillance. Effet rapide, durant la période de la journée d'avant-hier, le dispositif de surveillance des plages n'a déploré aucun cas de noyade mortelle. Alors que durant la période allant du 10 au 12 août dernier, les services de la Protection civile ont déploré quatre cas de décès par noyade en mer, soit dix fois moins nombreux par rapport aux périodes des mois de mai, juin et juillet. Selon la Protection civile, l'une des quatre victimes a perdu la vie dans la wilaya d'Alger, il s'agit d'un enfant âgé de 11 ans, décédé noyé à la plage Djamila dans commune de Aïn Benian, surveillée, ce jour-là, (fanion orange). Une autre victime âgée de 29 ans repêchée, décédée le même jour à la plage surveillée « champ de Tirs » sise à Zéralda, toujours à Alger. Le drame s'est déroulé hors les horaires de surveillance du dispositif de la Protection civile, faut-il le souligner. Dans la wilaya d'Annaba et durant le même jour, un jeune homme âgé de 30 ans est décédé noyé à la plage dite El Kherouba, tandis que dans la wilaya de Tlemcen, ici un enfant âgé de 8 ans est décédé noyé à la plage surveillée Aïn Adjroud située dans la commune Marsa Ben M'hidi (hors les horaires de surveillance du dispositif des plages). Les dépouilles des quatre victimes ont été repêchées et évacuées vers les structures sanitaires locales par les éléments de la Protection civile, faut-il le rappeler. Du 8 au 9 août passé, la Direction générale de la Protection civile (DGPC) a déploré un seul cas de noyade mortel, alors que d'habitude et depuis le mois de mai dernier, les cas de noyade se compter dix fois plus. L'unique victime en mer de la journée du 8 août dernier a été recensée par les plongeurs relevant de la Protection civile de la wilaya de Bejaïa, ces derniers sont intervenus pour le repêchage d'une personne décédée par noyade à la plage «Tiksert» interdite à la baignade commune de Malbou, la dépouille de la victime, sans vie, à été évacuée vers l'hôpital local. Officiellement et d'après le dernier bilan (toujours provisoire) communiqué par la DGPC, le nombre des morts par noyade dénombré depuis le 1er juin passé et jusqu'à avant-hier, s'élève, désormais à 159 cas, a révélé ladite source. « Le dispositif de la Protection civile, mobilisé au niveau des plages surveillées, a effectué de puis le 1er juin 2023, 47.334 interventions, sauvant d'une mort certaine 31.459 personnes, tandis que 13.045 personnes ont été traitées sur place et 3548 ont été évacuées vers les établissements hospitaliers avec le décès de 159 personnes en mer, dont la majorité à travers les plages interdites, mais aussi hors les horaires de surveillance du dispositif de la Protection civile pour les plages surveillées et des cas de noyades avec un fanion rouge baignade interdite », a précisé davantage le communiqué de la DGPC.