L'inflation grignote chaque jour un peu plus du portefeuille des Algériens, confrontés à chaque rentrée scolaire à une hausse vertigineuse des fournitures scolaires. C'est devenu une tradition, mais le fardeau financier reste insupportable pour toutes les familles ayant un enfant scolarisé. La flambée des prix touche toutes les affaires scolaires, particulièrement, les produits importés, non produits et indisponibles sur le marché. Pointant certains parties à l'origine de l'envolée des coûts des affaires scolaires, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations promet de sévir et de durcir les conditions d'attribution des licences d'importations des affaires scolaires et de convertir 155 millions USD d'importation en investissements locaux. « Une feuille de route prévoyant le durcissement des conditions d'octroi des autorisations d'importation de fournitures scolaires pour ouvrir la voie à l'investissement local et aux partenariats internationaux », a déclaré le ministre de tutelle Tayeb Zitouni, hier, lors du coup d'envoi d'une exposition de fournitures scolaires à la Promenade des Sablettes (Alger), et prévoit de généraliser cette opération à d'autres wilayas du pays. Pour soulager le porte-monnaie des parents, « 83 expositions de fournitures scolaires à travers toutes les wilayas du pays et trois (3) autres expositions régionales seront organisées à Alger, Constantine et Oran pour assurer la disponibilité des produits », a-t-il affirmé, appelant, par ailleurs, « les importateurs de fournitures scolaires à s'orienter vers la production locale, mettant en évidence les expériences réussies dans ce domaine ». La solution, selon lui, est d'encourager l'investissement local et la production nationale des fournitures scolaires afin de réduire les importations. « Nous comptons convertir les 155 millions de dollars destinés à l'importation de fournitures scolaires en investissements afin de créer une plus-value en Algérie », a-t-il indiqué, estimant que « l'Algérie produisait environ un (1) milliard de stylos par an, ce qui est suffisant pour répondre aux besoins du marché national et exporter ». « Les prix du papier au niveau international ont diminué de 50% et ceux du transport maritime ont considérablement baissé, ce qui devrait entraîner une baisse des prix des fournitures scolaires sur le marché local », a-t-il estimé, s'interrogeant, à son tour, sur les raisons de l'envolée des prix des fournitures scolaires. Les prix des affaires scolaires ne devraient pas dépasser autant leur valeur réelle jusqu'à devenir inaccessible pour le citoyen. Les pratiques commerciales malsaines utilisées par certaines parties et le manque de contrôle sont à l'origine de la hausse « injustifiée » des fournitures scolaires. Le marché national ne connaît pas de pénurie en la matière, selon le ministre. « Nous avons débuté très tôt les préparatifs de la rentrée scolaire, en coordination avec le ministère de l'Education nationale, et les autorisations d'importation ayant été accordées en mars dernier », a-t-il expliqué.