Dans l'un de mes précédents articles consacré au conflit israélo-palestinien, intitulé « Pour s'approprier les gisements de gaz de Ghaza, Israël est déterminé à exterminer les Ghazaouis», publié dans le quotidien algérien La Nouvelle République, le 5 novembre 2023, j'avais écrit : «On ne s'explique pas autrement cette détermination exterminatrice du pouvoir israélien de mener cette génocidaire guerre contre les Palestiniens ghazaouis, sinon par sa vorace volonté mercantile d'annexer définitivement Ghaza pour s'approprier les gisements de gaz et du pétrole». Pour rappel, je dévoilais, dans cet article, les réels mobiles de l'opération militaire génocidaire menée par l'Etat nazi israélien contre les Palestiniens ghazaouis, à savoir la détermination du pouvoir sioniste de s'emparer des gisements de gaz de Ghaza. L'enclave de Ghaza possède deux immenses gisements de gaz naturel, Marine 1 et 2, estimé à 30 milliards de mètres cubes, d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, mais jamais exploité. Mieux, d'autres gisements de gaz et de pétrole, selon une carte établie par la U.S. Geological Survey (agence gouvernementale étasunienne), se trouveraient en terre ferme à Ghaza et en Cisjordanie. De quoi nourrir les convoitises de la puissance sioniste impérialiste et ses parrains, les Etats-Unis, résolus, y compris par l'extermination et la déportation des 2,3 millions de Ghazaouis, à s'approprier les réserves énergétiques de l'ensemble du bassin du Levant, réserves palestiniennes, libanaises et syriennes comprises. Une chose est certaine, ces enjeux gaziers se confirment aujourd'hui, à la lecture de la dernière information publiée par les sites Arrêt sur info et The Times of Israël. Selon ce dernier site, Israël a annoncé, le 29 octobre, que 12 licences d'exploitation de gaz fossile avaient été accordées à six entreprises, dont la multinationale pétrolière et gazière britannique BP et le géant italien de l'énergie Eni, pour explorer et découvrir de nouveaux gisements de gaz fossile au large des côtes palestiniennes. En tout cas, le soutien inconditionnel apporté à Israël, dans sa guerre d'extermination et de nettoyage ethnique, par les puissances impérialistes occidentales, notamment les Etats-Unis et la France, s'explique aisément maintenant, à la lumière des révélations sur les tractations conduites par l'entité sioniste et les grands groupes pétroliers et gaziers, pour exploiter les réserves énergétiques de la mer palestinienne. Cyniquement, pendant qu'Israël poursuit sa guerre génocidaire contre les Palestiniens ghazaouis, l'Europe et les Etats-Unis négocient en coulisses avec le gouvernement fasciste de Netanyahou pour s'assurer le contrôle du gaz de Ghaza. Cela rappelle la déclaration de Balfour qui, en pleine Guerre mondiale, au moment où des millions de prolétaires étaient sacrifiés sur les champs de bataille, promettait aux Juifs américains la création en Palestine un «foyer national juif», et les accords secrets Sykes-Picot, conclus en vue de se partager les futures dépouilles de l'empire turc, notamment la Syrie, la Palestine et l'Irak. Qui contrôle le gaz, contrôle Ghaza. Et qui annexe Ghaza, s'approprie son gaz. Il ne faut jamais perdre de vue que la majorité des guerres modernes sentent fortement une odeur de pétrole ou de gaz. L'actuelle guerre sioniste menée contre Ghaza, ce camp de la mort, sent le gaz à plein nez, jusqu'à asphyxier mortellement les Ghazaouis, victimes de la rapacité coloniale génocidaire des Israéliens. Ces sociopathes pour qui les Palestiniens, déshumanisés, sont des «animaux». Par ailleurs, l'impressionnant déploiement des plus grands porte-avions américains en méditerranée orientale vient confirmer, si besoin est, qu'il vise, entre autres, à protéger les sites pétroliers ofshore israéliens, vitaux tant pour la guerre que pour l'économie occidentale. «Les entreprises sélectionnées se sont engagées à réaliser un investissement sans précédent dans l'exploitation du gaz naturel au cours des trois prochaines années, ce qui devrait aboutir à la découverte de nouveaux gisements de gaz naturel», a déclaré le ministre de l'Energie, Israël Katz. Il a ajouté que «ces découvertes renforceraient la sécurité énergétique d'Israël, ses relations internationales, abaisseraient le coût de la vie et fourniraient un soutien énergétique pour accélérer la transition de l'économie vers les énergies renouvelables». Le site d'information The Times of Israël a souligné que l'exploration du gaz fossile «vise à garantir l'approvisionnement du marché intérieur, à accroître les revenus de l'Etat (sioniste) et à encourager la signature d'accords d'exportation de gaz supplémentaires». Comme je l'ai indiqué dans mon article cité plus haut, l'accaparement des champs de Marine 1 et 2 était déjà l'un des buts non atteints de l'Opération Plomb Durci lancée par les forces d'occupation sionistes en 2008. Pour la Palestine, les ressources de gaz de Ghaza, depuis leurs découvertes, représentaient la possibilité d'atteindre une certaine indépendance énergétique vis-à-vis d'Israël. Or, Israël n'a jamais autorisé l'exploitation de ces réserves de gaz palestiniennes. Jusqu'en 2022, les autorités sionistes avaient maintenu le blocus. La donne a changé à la faveur de la guerre russo-ukrainienne, en février 2022. Personne n'est sans savoir que la question énergétique est devenue, depuis le déclenchement du conflit armé en Ukraine, partout dans le monde, l'enjeu capital des Etats. Il y a quelques mois, le boucher Netanyahou a déclaré qu'il fallait «accélérer les exportations vers l'Europe» pour mettre fin à la dépendance énergétique à la Russie. Aussi, on mesure mieux les véritables enjeux énergétiques et géopolitiques de cette opération de nettoyage ethnique menée par la bourgeoisie sioniste israélienne, parrainée par les Etats-Unis, sous prétexte d'éradiquer le Hamas. Et l'intronisation des partis néo-fascistes et ultrareligieux au gouvernement n'est pas fortuite. Elle a été favorisée par le grand capital israélien et américain. Depuis la formation du gouvernement fasciste israélien l'objectif de l'Etat sioniste est de régler définitivement la «question palestinienne» pour réaliser le grand rêve de la création d'un Etat purement juif du Jourdain à la mer. De la mer de Ghaza, en particulier, qui recèle, comme indiqué plus haut, d'immenses gisements gaziers dont Israël veut s'en emparer. De quelle manière compte-t-il réaliser le grand rêve du Grand Israël ? Politiquement, par l'abandon explicite de toute solution «à deux Etats». Militairement, par la déportation massive, y compris par la perpétration d'un massacre de masse, de la population palestinienne. Qui peut réaliser ce projet d'expansion territoriale et d'expulsion massive des Palestiniens, sinon des partis néo-fascistes et ultrareligieux pétris d'un racisme décomplexé et animés de violence meurtrière désinhibée, actuellement installés au pouvoir ? C'est-à-dire des psychopathes. Henry Kissinger aimait rappeler : «Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations». Israël et les puissances impérialistes occidentales semblent vouloir contrôler le gaz et le pétrole de Ghaza et de la Cisjordanie, non pour contrôler ces deux villes, mais pour détruire définitivement la nation palestinienne, en lui appliquant la solution finale.