La langue arabe à l'ère des nouvelles technologies était le thème d'une rencontre scientifique organisée par l'Académie algérienne de la langue arabe (AALA), lors de laquelle les participants ont mis en exergue le rôle de la technologie dans la promotion de la langue arabe. Organisée à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la langue arabe (18 décembre de chaque année), cette rencontre, ayant pour thème «La langue arabe à l'ère des nouvelles technologies», a vu la présence du président du Haut Conseil islamique (HCI), Bouabdellah Ghlamallah, du président du Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA), Salah Belaid, du directeur de cabinet de Djamaâ El Djazaïr, Boumediene Bouzid et du président de l'AALA, Cherif Meribai. Le président de l'AALA a indiqué que la technologie «est un moyen idéal au service de la langue arabe pour la préserver et promouvoir son utilisation». L'Académie, poursuit M. Meribai, «aspire à ce que la langue arabe soit la langue des sciences et des technologies en bénéficiant de ce domaine qui a profité à toutes les langues développées dans le monde». Soulignant que les études linguistiques «ont atteint des avancées significatives depuis le début du troisième millénaire», le responsable a ajouté que les nouvelles technologies «ont soutenu ces études pour les développer davantage avec la collaboration des linguistes et des informaticiens dans des recherches conjointes pour enrichir les études linguistiques appliquées». Selon lui, les différentes applications développées par les informaticiens en collaboration avec les linguistes «ont permis de contribuer à la réalisation de recherches avec précision, à la création d'encyclopédies et de dictionnaires, ainsi qu'à la traduction, à l'éducation, à la formation, à l'organisation de cours et de conférences scientifiques et aux débats à distance». Pour sa part, Ahmed Kessoum de l'école nationale de l'intelligence artificielle a évoqué l'utilisation de l'intelligence artificielle dans le développement de la langue arabe, en présentant des explications sur les systèmes destinés à l'enseignement et au développement de la langue arabe dans divers domaines, dont les systèmes d'apprentissage adaptés à la réalité virtuelle et à la réalité augmentée. M. Kassoum a souligné, en outre, «la nécessité pour l'Algérie de définir d'abord une future vision civilisationnelle et de renforcer l'utilisation de l'Arabe dans l'enseignement à travers le développement de logiciels et de plateformes d'apprentissage et d'enseignement spécialisés, l'utilisation de l'intelligence augmentée, outre le développement de la traduction automatique». De son côté, Asma Aouichet de l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB), a mis l'accent sur la nécessité pour les utilisateurs de ces applications linguistiques d'apprendre leur usage afin d'enrichir leur bagage linguistique. D'autres interventions ont mis en avant les défis auxquelles la langue arabe est confrontée à la lumière des nouvelles technologies tels que le plagiat, l'utilisation de la langue arabe sur les réseaux sociaux, les fake-news, le problème de la traduction depuis et vers l'Arabe, l'utilisation de l'intelligence artificielle ainsi que la traduction automatique.