L'Etat s'est engagé, ces dernières années, à éliminer tous les obstacles à la croissance, misant sur l'accélération de la mise en œuvre du programme national des réformes globales, le développement de nouveaux outils de régulation et de nouvelles sources de financement pour redynamiser l'économie nationale.Le secteur financier est l'un des secteurs ciblés par le plan de restructuration visant la relance de l'activité boursière qui peine à décoller depuis le lancement de la Bourse d'Alger en1999. Les pouvoirs publics voudraient, aujourd'hui, profiter de la stabilité macro-économique du pays et des mesures financières et fiscales prises en faveur des entreprises nationales, pour développer le marché boursier, un canal efficace de mobilisation des capitaux et convaincre les entreprises nationales et/ou les complexes industriels à entrer à la Bourse d'Alger. Cette dernière ne compte que quatre entreprises cotées et peine à attirer de nouveaux investisseurs, en dépit des incitations annoncées par le Gouvernement afin de lever les difficultés liées au désinvestissement des entreprises publiques (en crise), oeuvrant à renforcer la liquidité sur le marché et surtout à encourager les banques, notamment publiques, à mettre de nouveaux produits sur le marché. Idem pour les compagnies d'assurances. Il faut s'adapter à l'économie immatérielle, d'où l'importance de la formation et de la circulation de l'information entre les entreprises et les institutions et établissements financiers. Créer un climat serein et surtout mettre en confiance les investisseurs algériens, très méfiants qui hésitent encore à ouvrir les capitaux de leurs sociétés. Pour les rassurer, la Bourse d'Alger s'engage à aider les entreprises nationales à comprendre le processus de l'introduction en bourse, le mode d'emploi, les enjeux et les risques liés à la cotation des actions, les contrats à termes boursiers, les placements... Elle veut ainsi rassurer ceux qui sont informés et propose des formations. Pour rassembler, par ailleurs, plus d'investisseurs et d'entreprises, le directeur général de la Bourse d'Alger, Yazid Benmouhoub, a récemment appelé sur les ondes de la Radio nationale, les entreprises publiques à entrer en Bourse afin d'attirer les investisseurs privés. Un pas est déjà franchi avec l'ouverture des capitaux de deux banques publiques, à savoir, le Crédit populaire d'Algérie (CPA) et la Banque de Développement local (BDL). M. Benmouhoub a estimé que ces introductions en Bourse attireraient davantage d'investisseurs publics-privés, d'ores et déjà, motivés par la stabilité socio-économique et financière du pays. Le rebond de la liquidité sur le marché est un bon signe. Le développement du marché boursier est nécessaire afin d'accéder réellement au rang des pays émergents. Tout est mis en place pour développer le marché boursier, financier et soutenir l'investissement ainsi que la croissance des entreprises cotées. La cotation boursière désigne l'opération par laquelle le prix d'un actif est fixé sur le marché boursier. A noter que le développement du marché boursier aurait un effet positif sur la croissance économique du pays. La Bourse d'Alger devrait jouer son rôle dans l'économie nationale et retrouver sa place après des années de négligence. La capitalisation boursière devrait augmenter davantage pour dépasser sa valeur actuelle afin d'accompagner la transition économique de l'Algérie qui s'ouvre progressivement sur le marché extérieur. «La relance de la Bourse d'Alger à travers la cotation de nouvelles institutions, en l'occurrence, l'entrée prochaine du Crédit populaire d'Algérie « CPA » insufflera une nouvelle dynamique au marché financier», a souligné récemment M. Faid. Les différentes exonérations fiscales introduites par la loi de Finances 2024 (LF 2024) visent à redynamiser l'économie nationale, notamment le secteur financier, et soutenir les entreprises à travers, notamment, la reconduction de plusieurs exonérations au niveau de la Bourse pour une durée de 5 ans, contribueraient à la relance de la place boursière d'Alger. Les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les Start-ups pourraient profiter du dynamisme de la Bourse d'Alger afin de financer leurs projets car la Bourse est considérée comme une alternative efficace au crédit bancaire. La Bourse d'Alger doit se réveiller et déverrouiller son potentiel de croissance. A rappeler que le démarrage effectif de celle-ci remonte à 1999, il y a 24 ans. Sa capitalisation boursière globale s'élève à 71,82 milliards de dinars au 31 décembre 2023, se positionnant loin derrière la Tunise. Samira Takharboucht Voir sur Internet