Une année funeste vient de s'achever, clôturée par le déclenchement de la guerre d'extermination menée par l'Etat nazi israélien contre les Palestiniens, sur fonds de paupérisation absolue des populations mondiales, de militarisation de la société et de dispositions socialement répressives et réactionnaires, préparatoires à l'intensification de la guerre que se mènent les deux alliances impérialistes rivales. L'année 2023 nous aura offert 365 jours de vie supplémentaire emplie furtivement de quelques rarissimes agréments, mais constamment débordante de multiples tourments, de guerres aux quatre coins de la Terre. Une année 2023 saignée à blanc. Imbibée du sang des Palestiniens. Entachée par le génocide des Gazaouis. Ne remercions pas le Capital d'être, nous, en survie, et lui, en sursis. Par sa grâce, nous nous sommes encore, au cours de cette année lugubrement écoulée sous l'écrasante dictature capitaliste mondialisée, « enrichis » d'abondantes misères distribuées généreusement par nos respectifs mais point respectables gouvernants. Que demander à la nouvelle année annonciatrice de paupérisation généralisée, d'explosions sociales anarchiques radicalisées et de guerres sanglantes généralisées, sinon de nous gratifier d'un lot de 12 mois d'existence agrémenté à ras bord de bonheurs simplement humains, embelli par une fraternité partagée avec l'humble et souffrante humanité, gorgé de solidarité accordée à toutes les personnes dans le besoin, assoiffées de justice sociale et de paix mondiale. Par-delà notre individualité, la collectivité humaine souffrante, en particulier palestinienne, doit avoir les faveurs de notre cœur, la préoccupation primordiale de notre énergie intellectuelle, l'objectif prioritaire de notre combat politique populaire et prolétarien. L'amour de notre frère de misère doit affermir notre aspiration à la justice sociale. La misère de notre frère de classe doit nous inciter à lâcher bride à notre révolte, libérer notre rage subversive pour exiger la fin de toutes les formes d'injustice, instaurer une société débarrassée de toutes les oppressions et de toutes les aliénations. Aujourd'hui, la misère ne connaît pas de frontières. Elle s'est mondialisée, comme le Capital, responsable de ce crime social contre l'humanité. D'Alger à Caracas, du Caire à Paris, de Montréal à Moscou, de Pékin à New-York, aucune ville n'est épargnée par cette vile économie capitaliste mortifère, qui a transformé les pays en cimetières économiques et leurs habitants en cadavres ambulants, évoluant désormais, tels des spectres anonymisés, dans une société en voie de fascisation ou islamisation, au sein d'agglomérations déshumanisées, réduites à leur simple expression monétaire par ailleurs, partout, dévaluée par le surenchérissement des prix des marchandises parcimonieusement proposées par des enseignes victimes de pénuries orchestrées par des capitalistes mondialistes. Des capitalistes déterminés à se refaire une virginité financière par le viol de nos conditions de vie et de travail, le vol de nos revenus, l'érosion de nos conditions de survie. À la faveur de la crise économique, depuis maintenant trois longues années, le Capital nous a transformés en eunuques de la vie : nous côtoyons certes la vie, mais nous n'en jouissons pas, faute de moyens financiers reproducteurs de notre force de travail, cette vitale semence de l'existence dans une société marchande où tout s'achète, même l'air qu'on respire. Par bonheur, partout dans le monde, l'année 2023 s'est réveillée, certes nonchalamment, de sa longue nuit de sommeil hivernal social et de terreur étatique cauchemardesque. La Résistance contre la dictature du capital se propage dans de nombreux pays. Le printemps des prolétaires en lutte pour une vie meilleure se lève enfin partout dans le monde. Son rayonnement irradie nombre de pays, propageant une lumière d'espoir de libération sociale à tous les prolétaires opprimés. Plus aucun « peuple opprimé » ne tolère vivre sous la férule du despotisme étatique et la dictature de la Finance. Sous la tyrannie des interdits érigés en unique mode de gouvernance par les puissants pour blinder leur domination au vrai vacillante, pérenniser leur système économique vermoulu, symptomatiques d'une fin de règne. En matière de gouvernance, l'usage exclusif de la force est un signe de faiblesse institutionnelle, de délégitimation historique. Plus aucun « peuple opprimé » n'est disposé à accepter les sacrifices, depuis des décennies consentis au nom de l'intérêt général de la nation (et durant la pandémie de Covid politiquement instrumentalisée, au nom du fallacieux prétexte de la Santé publique brandi par les puissants pour soigner en vrai leur gouvernance, sérieusement malmenée ces dernières années par l'assaut des soulèvements populaires insurrectionnels). L'intérêt général (comme la prétendue Santé publique) a toujours revêtu les atours de l'intérêt particulier des classes dirigeantes mondialistes (des firmes pharmaceutiques et des complexes militaro-industriels mondiaux), apatrides, illégitimement identifiées à la nation. Ces classes parasitaires n'incarnent aucunement la nation qu'elles piétinent et bradent à leur guise à la finance internationale, aux grandes puissances, Big Pharma, GAFAM. Comme en 1789 et 1871 en France, 1917 en Russie, 1949 en Chine, 1954 en Algérie, l'année 2024 va-t-elle concrétiser, véritablement et définitivement, les projets d'émancipation humaine de nos pionniers hommes et femmes exceptionnels de bravoure révolutionnaire ? De la résolution de chacun à emboîter le pas à nos emblématiques glorieux martyrs, à nos exemplaires défunts militants, dépend le renversement du rapport de force. Par conséquent, la fin des rapports de domination. Donc, le recouvrement de la dignité sociale des prolétaires algérien, français, vénézuélien, américain, russe, chinois, canadien. De toute la communauté humaine opprimée, aujourd'hui professionnellement précarisée, socialement paupérisée, gouvernementalement tyrannisée, psychologiquement martyrisée. À la veille de 1789, aucun homme politique n'aurait misé un écu sur la fin définitive du régime aristocratique millénaire français. À la veille de 1917, aucun militant n'aurait parié un kopeck sur le renversement de la séculaire monarchie tsariste. À la veille de 1954, aucun homme politique au monde n'aurait misé un franc sur la fin du colonialisme en Algérie, renversé par la glorieuse guerre de Libération nationale. Dans ces trois illustres nobles événements historiques, seule l'entrée en lutte du « peuple opprimé » a permis d'imprimer une orientation révolutionnaire au cours de l'Histoire. De manière générale, jamais dans l'histoire une classe régnante a de son plein gré remis les rênes de son pouvoir à la classe révolutionnaire suivante. Par sursaut de lucidité et d'humanité, ouvert son cœur pour abolir la détresse sociale des dominés. Au contraire, les vagissements de désespoir des opprimés renforcent la surdité des puissants, toujours hermétiquement imperméables aux gémissements puérils inopérants et aux indignations futiles inoffensives. Assez des protestations funèbres dégorgées sur l'asphalte encombrée des décombres de notre vie sociale sinistrée ! À chaque assassinat d'une mesure sociale protectrice ou homicide d'une loi politiquement équitable, perpétrés par les scélérats gouvernants contemporains, nous transformons la rue en vaste mouvement processionnel liturgique, accompagnant le corbillard de notre dignité au cimetière social pour l'enterrer de nos propres mains, avec l'aide experte des fossoyeurs syndicalistes et festoyeurs politiciens, sous le regard jubilatoire du Capital fascisant. Comme l'exemple de la réforme de la retraite en France, imposée cette année avec la complicité des syndicats, l'a démontré. Avec leur criminelle complicité, le Capital condamne dorénavant 27 millions de salariés à devoir travailler deux ans supplémentaires pour bénéficier d'une retraite misérable. Cessons de nous prosterner devant le Léviathan méphistophélique gouvernemental pour l'implorer de nous secourir, nous épargner ! Cela me rappelle ce vieux proverbe kabyle : « l'arbre s'est plaint de douleur à la hache, laquelle lui a répondu que le manche vient de lui ». Le prolétariat, personnifié par l'arbre, a toujours octroyé de son propre chef à la classe dominante le manche de la hache institutionnelle, à savoir le pouvoir étatique despotique (fascisant) avec lequel il sévit contre le prolétariat : pour mettre le prolétariat en coupes réglées. Mes meilleurs vœux 2024 à mes frères prolétaires du monde entier ! En particulier mes frères opprimés et colonisés Palestiniens, génocidés avec la complicité des Européens et les armes des Etats-Unis. Quant aux dominants, les puissants, les gouvernants, promoteurs du nouvel univers concentrationnaire répressif en voie d'édification dans la majorité des pays convertis au totalitarisme-militarisme-fasciste, mon seul vœu à formuler pour vous est le suivant : Que l'insurrection sociale prolétarienne émancipatrice se propage dans tous les pays pour ensevelir définitivement votre immonde domination, votre mortifère système économique moribond, vos guerres récurrentes et écœurantes génocidaires !