La « première étape » vers la réalisation de la paix et la stabilité au Moyen-Orient « réside dans un cessez-le-feu immédiat à Ghaza », a déclaré le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, qui s'exprimait lors d'une réunion lundi du Conseil de sécurité de l'ONU sur « Les menaces contre la paix et la sécurité internationales ». Evoquant la situation à Ghaza, théâtre d'agressions sionistes barbares depuis le 7 octobre 2023, le représentant de l'Algérie à l'ONU a réaffirmé que « la question palestinienne constitue la pierre angulaire de cette entreprise ». « Dès le début de l'agression contre le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Ghaza, l'Algérie a, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d'alarme sur le risque de débordement régional », a-t-il tenu à rappeler. « Malheureusement, la situation s'est transformée en une réalité dévastatrice, nous obligeant à redoubler d'efforts pour mettre un terme à l'escalade dans l'ensemble de la région. Les habitants de cette région, comme tous les habitants du monde, aspirent à la paix, au développement et à la prospérité », a-t-il enchaîné. Amar Bendjama a déclaré: « le Moyen-Orient est au bord du précipice d'effondrement », soulignant, dans ce contexte, que « les récentes frappes aériennes visant l'Irak et la Syrie ce week-end risquent d'aggraver encore davantage une situation déjà précaire ». « Cela pourrait potentiellement nous conduire vers une nouvelle escalade». Dans ce contexte, nous réaffirmons notre soutien constant à la souveraineté, l'intégrité territoriale et la sécurité de l'Irak et de la Syrie », a-t-il poursuivi avant d'ajouter: « Les peuples frères de Syrie et d'Irak méritent de vivre dans la paix et la prospérité ». Compte tenu de ces circonstances critiques, l'Algérie appelle « à la retenue et à éviter toute escalade », a encore dit l'ambassadeur car, « la région ne peut pas supporter le poids de tensions supplémentaires, et nous croyons fermement que la force n'est pas et ne sera jamais un moyen de parvenir à la paix et à la stabilité ». Le diplomate a, mis en garde, dans ce contexte, que « l'histoire atteste que la force ne provoque que la ruine, l'instabilité et entretient l'animosité ». « Aujourd'hui, nous plaidons en faveur du dialogue et de l'action collective pour aplanir nos différences et favoriser une prospérité partagée », a-t-il affirmé, appelant, dans ce sens, à « laisser de côté les notions de violence et de dissuasion » et « à travailler main dans la main vers un Moyen-Orient apaisé ». Pour Amar Bendjama, « une véritable stabilité au Moyen-Orient nécessite une approche globale des causes profondes qui sous-tendent l'instabilité. Nous devons investir dans des solutions à long terme pour éviter de nouvelles souffrances et ouvrir la voie à une paix durable dans la région ». Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza est passé à 27.585 martyrs palestiniens, pour le 123ème jour consécutif depuis le 7 octobre dernier, en majorité des femmes, enfants et adolescents, ont indiqué mardi, les autorités sanitaires palestiniennes. Les mêmes sources, citées par l'agence palestinienne de presse, Wafa, ont également fait état de 66.978 palestiniens blessés, tandis que plus de 8.000 d'autres restaient toujours sous les décombres et sur les routes, où les forces d'occupation empêchaient les ambulances de leur porter secours. Au cours des dernières 24 heures, 113 Palestiniens sont tombés en martyrs, selon ce nouveau bilan. Le Front populaire de libération de la Palestine tient l'administration américaine et la communauté internationale pour responsables des graves répercussions d'une invasion par les forces d'occupation sionistes, de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, où plus d'un million de Palestiniens ont été déplacés. Rafah souffre d'une crise humanitaire, sanitaire et de vie catastrophique sans précédent après que plus d'un million de Palestiniens y ont été déplacés. Malgré cette situation, la résistance palestinienne continue de cibler les militaires et les véhicules de l'occupation sioniste et de s'engager dans des combats acharnés contre l'armée sioniste sur plusieurs axes de la bande de Ghaza, en particulier à Khan Yunis et à proximité du complexe médical Nasser. Le nombre de soldats tués dans les rangs des forces d'occupation sioniste a atteint 562 depuis le 7 octobre, dont environ 225 officiers et soldats tués depuis le début de l'incursion terrestre dans la bande de Ghaza.