L'expert économique de TN Numérique de janvier 2024 a consacré dans sa page une excellente analyse dont nous avons puisé quelques extraits. Selon sa propre analyse, «le sport en général et le football en particulier ont dépassé le cadre des joutes sur le terrain, c'est maintenant une affaire éminemment géopolitique qui draine de puissants symboles associés à la puissance des Etats». Ce qui accorde d'ailleurs à la CAN, tout cet intérêt pour laquelle des nations africaines espèrent accueillir les prochaines éditions. On y récolte de très riches effets économiques. La compétition, les temps des victoires et des défaites Il n'y a qu'à voir la joie débordante ou l'affliction des décideurs dans les tribunes d'honneur des stades pour s'en convaincre. C'est dire, comme l'estime cet expert, on est nettement au-delà de la simple victoire ou de la défaite sur le terrain sportif, c'est la victoire ou la défaite des nations dans moult autres domaines qui se joue aussi. Le président ivoirien, lui aussi a droit à son heure de gloire et bien plus encore en organisant la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) en 2024...C'est tout un pays qui s'est mobilisé et qui ouvre tous ses robinets pour garantir la réussite de cette compétition prestigieuse. L'image qui conforte la destination Chaque sou dépensé à sa valeur, mais souvent égale à sa récolte, notamment lorsque les succès suivent. La CAN développe aussi l'image du pays organisateur qui est quotidiennement présente lors des journaux télévisés mondiaux, des émissions, reportages spécialisés, des analyses, commentaires des envoyés spéciaux et enfin l'image du pays s'ouvre à la concurrence des destinations touristiques et des investissements. Un excellent retour sur invest' L'Egypte, pays organisateur de la Coupe d'Afrique des Nations en 2019, a enregistré une augmentation dans ses revenus touristiques de 30% lors de sa CAN. Voilà un fait que la CIV veut aussi connaitre, une augmentation positive. Mais le pourra t-elle avec sa compagnie «Air Côte d'Ivoire» qui n'est malheureusement pas le transporteur officiel de la 34e CAN ? Pourtant ce pays veut installer la Côte d'Ivoire dans le Top 5 des destinations africaines et en faire un «leader africain du tourisme d'affaire». Des sponsors pour soutenir la CAN… La dépense pour la réussite de cette CAN a largement dépassé le cadre du continent. La précédente édition a capté 500 millions de téléspectateurs originaires de 160 pays et ça les sponsors aiment beaucoup. L'équipementier allemand Puma fournit les ballons à la CAN 2024 et la filiale ivoirienne du groupe bancaire panafricain Ecobank assure les moyens de paiement. Parmi les autres contributeurs dans le sponsoring il y a les chinois Tecno dans les télécoms, Apsonic dans la moto, l'ivoirien Porteo dans le BTP (bâtiments et travaux publics) et le français TotalEnergies, un vieux partenaire du football africain... Investissement de 1 milliard d'euros «Le principal parrain de la compétition reste l'Etat ivoirien, avec un investissement de quelque 1 milliard d'euros dans les infrastructures et dans sa ligne de mire un afflux sans précédent de touristes et d'investisseurs». On veut oublier le jour où le pays a tremblé lorsque son équipe nationale a tremblé et faillit trébucher et quitter la scène sous les critiques des millions de supporters Les Eléphants de la Côte d'Ivoire savent qu'il n'y a plus de petite équipe en Afrique – Guinée Equatoriale après le faux pas contre le Nigeria. La CAN était terminée pour les Ivoiriens. Mais un miracle s'est produit pour le pays de Ouattara, d'autres bonnes nouvelles suivront, sur d'autres fronts. Rien ne sera perdu Cette compétition est aussi une démonstration pour le pays organisateur, aller au bout des exigences de cette manifestation africaine de football. Tout a été exécute, dans le respect des exigences de lia CAF, et ce pour garantir un meilleur accueillir aux supporters du monde sportif, tout ce qui a été accompli ne sera pas seulement une affiche du moment mais il continuera de l'être bien après la fête du football pour accompagner la dynamique de ce pays «Ces équipements resteront et tireront vers le haut tout un pays bien après que les rideaux sont tirés». D'abord il y a les stades. Les Chinois ont remporté les contrats de 3 des 4 stades construits pour la CAN. Ils ont «offert» (c'est beaucoup plus compliqué que ça, tout se paye dans ce domaine) à la Côte d'Ivoire un stade de haut rang, bâti à Ebimpnsté, au nord de la capitale Abidjan (au sud). D'une capacité de 60 000 spectateurs c'est le plus grand du pays. En résumé «Après il y a ceux de San Pedro (sud-ouest du pays), Yamoussoukro (centre) et Korhogo (nord). Deux autres stades ont été réfectionnés à Abidjan et Bouaké (centre) et 24 terrains d'entraînement ont été aménagés. Certes les grands chantiers sont pilotés par les Chinois mais il y a aussi la main des sociétés locales C'est la filiale du Français Vinci qui a gagné le contrat du stade de Yamoussoukro ainsi que des tronçons de routes. L'Ivoirien PFO Africa a été choisi pour un gros contrat dans la réhabilitation du réseau routier».