Les inquiétudes et les condamnations internationales grandissaient davantage mardi concernant une éventuelle opération militaire sioniste contre Rafah, dernier refuge des Palestiniens fuyant le génocide, alors que l'entité sioniste continue d'ignorer les efforts visant à mettre fin à son agression dont les répercussions seront «catastrophiques».Le directeur du bureau du Mouvement de la résistance islamique palestinienne «Hamas» en Algérie, Youssef Hamdane a affirmé que l'offensive contre Rafah était une fuite en avant par rapport aux démarches visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu à Ghaza et une tentative d'élargir le cercle de l'agression sioniste au delà de la bande de Ghaza. Pretoria a annoncé, de son côté, avoir déposé un nouveau recours auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) à la Haye afin qu'elle examine en urgence l'annonce par l'entité sioniste d'une prochaine opération militaire sur Rafah et s'oppose si nécessaire à «une nouvelle violation des droits». Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, s'est dit «profondément préoccupé par les informations concernant les bombardements et une éventuelle attaque terrestre des forces d'occupation sur Rafah», s'engageant à «poursuivre toute partie qui viole les lois internationales». Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, a déclaré que l'éventualité d'une véritable incursion militaire à Rafah était «terrifiante», soulignant que «le monde ne doit pas permettre que cela se produise», tout en réclamant un «cessez-le-feu immédiat». La Chine a appelé l'entité sioniste à «mettre fin à son opération militaire au plus vite afin d'empêcher une catastrophe humanitaire plus grave encore dans la région de Rafah», alors que le président cubain, Miguel Diaz-Canel, a déclaré que l'entité sioniste «a commis un génocide et a brutalement attaqué l'endroit où plus d'un million de Palestiniens se sont réfugiés». Le chef de la diplomatie norvégienne, Espen Barth Eide, a déclaré qu'«une opération terrestre aggraverait une situation déjà catastrophique et rendrait le soutien humanitaire pratiquement impossible». «Nous avons besoin d'un cessez-le-feu durable maintenant», a-t-il dit. Le porte-parole de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés (UNRWA), Tamara Al-Rifa'i, a affirmé aussi qu'il n'y a désormais plus d'endroits sûrs pour la population de Rafah, avertissant que «toute opération contre cette région sera synonyme d'une nouvelle boucherie». La directrice générale de l'ONG Médecins sans frontières (MSF), Meinie Nicolai, a indiqué que l'opération militaire terrestre annoncée (par l'entité sioniste) contre Rafah serait «catastrophique et ne doit pas avoir lieu». La population de Ghaza souffre d'un niveau «sans précédent» de conditions proches de la famine en raison de l'agression sioniste contre l'enclave, a indiqué pour sa part le Programme alimentaire mondial (PAM). «On assiste à des niveaux sans précédent d'insécurité alimentaire aiguë, de faim et de conditions proches de la famine à Ghaza», a déclaré la directrice générale adjointe de la FAO, Beth Bechdol. L'entité sioniste veut remodeler l'équilibre démographique en sa faveur Le Premier ministre palestinien, Muhammad Shtayyeh, a indiqué que l'entité sioniste «cherche d'abord à remodeler l'équilibre démographique à son avantage, après qu'il ait évolué en faveur de la Palestine, pour la première fois depuis 1948». De même, le ministère palestinien des Affaires étrangères a déclaré que les crimes sionistes sont le résultat de «la persistance» de l'entité sioniste à «cibler des civils et à transférer la guerre à Rafah, pour les pousser à émigrer et à se déplacer sous les bombardements». La diplomatie palestinienne a souligné que «ces massacres et le grand nombre de martyrs et de victimes parmi les civils sont une preuve supplémentaire de la véracité des avertissements internationaux et des craintes quant aux conséquences catastrophiques de l'expansion et de l'approfondissement de la guerre d'occupation à Rafah». Dans ce contexte, l'Etat de Palestine a souligné que «les pays doivent intervenir d'urgence pour mettre fin à l'effusion de sang et respecter leurs obligations internationales, y compris les Conventions de Genève, et conformément aux mesures de précaution ordonnées par la Cour internationale de Justice (CIJ), notamment en imposant des sanctions» à l'occupant sioniste. L'Etat de Palestine a souligné que la bande de Ghaza est aujourd'hui devenue un «abattoir» en raison des massacres généralisés et systématiques, et du déplacement forcé de plus d'un million et demi de Palestiniens.