L'Algérie œuvrait à renforcer sa souveraineté numérique, à travers la stratégie nationale de transition numérique, tracée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. C'est ce qu'a affirmé avant-hier le président de l'Autorité nationale de protection des données à caractère personnel (ANPDP), M. Samir Bourehil, lors des travaux du 1er Colloque international sur «La souveraineté numérique de l'Etat : politiques et expériences comparées», organisé par la Faculté des Sciences politiques et des relations internationales de l'Université d'Alger 3. A l'occasion, M. Bourehil a indiqué que «l'Algérie, qui est pleinement consciente de l'importance de la souveraineté numérique, œuvre sans relâche à la consolider, à travers la stratégie nationale de transition numérique, tracée par le Président Abdelmadjid Tebboune, en vue de construire une économie numérique globale, d'améliorer les services publics et de consolider l'intégration numérique dans le cadre de la protection et de la sécurisation des données à caractère personnel». Selon le même responsable, le législateur algérien «a consacré le contrôle par l'Etat de son espace numérique, et ce, pour affirmer sa souveraineté et consolider la garantie du respect de la vie privée et de l'intégrité de ses citoyens et des ressortissants établis sur son territoire». Il a cité à ce titre la loi n° 07-18 relative à la protection des personnes physiques dans le traitement des données à caractère personnel qui se veut «un mécanisme constitutionnel pour la mise en place du cadre juridique fixant le système de traitement des données dans notre pays et la lutte contre les effets induits par l'évolution rapide des technologies de l'information et de la communication (TIC) sur la vie privée, la liberté, l'intégrité et la réputation des personnes». Il a affirmé, à cet égard, que le président de la République accordait «une importance particulière à la protection des personnes physiques en matière de traitement des données à caractère personnel» à travers «des mécanismes de promotion et de développement des droits de l'Homme et l'adaptation des moyens aux nouveautés dans le domaine de la technologie». Il a rappelé également que l'Algérie s'attelait «à suivre le développement technologique des moyens de communication et d'information à travers la modification et l'adoption de textes législatifs qui contribuent à renforcer la souveraineté numérique, dont la loi sur les communications électroniques, la loi sur la protection des données à caractère personnel et la loi relative à la lutte contre les crimes électroniques». Au plan arabe, l'Algérie a pris l'initiative, a-t-il ajouté, de proposer l'élaboration d'un projet d'accord arabe sur la protection des données à caractère personnel, relevant que le Conseil des ministres arabes de la Justice a approuvé cette proposition. Par ailleurs, le ministre de la Communication, Mohamed Laâgab, a souligné que la souveraineté numérique «est désormais en tête de l'agenda de l'Etat algérien, ce qui est, selon lui, positif et honorable», soutenant ainsi que sa concrétisation «exige la conjugaison des efforts de tous». En outre, la problématique de la souveraineté numérique des Etats ainsi que ses principaux axes ont été présentés lors de cette rencontre qui a réuni des experts, des enseignants, des représentants d'institutions constitutionnelles, publiques et sécuritaires. Manel Z.