La diplomatie algérienne maintient sa pression dans les instances internationales pour protéger les Palestiniens à Ghaza face à l'agression sioniste criminelle. « L'Algérie reviendra demain, au nom de la nation arabe et islamique et des peuples libres du monde, frapper aux portes du Conseil de sécurité. Nous ne nous arrêterons pas tant que le Conseil n'aura pas pris ses responsabilités et imposé un cessez-le-feu immédiat «, avait déclaré Amar Bendjama, représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, après le veto américain au projet de résolution algérienne appelant à un cessez-le-feu à Ghaza. Ainsi, à la demande de l'Algérie, de Guyana, de la Suisse et de la Slovénie, le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu une séance ouverte sur la «Protection des civils dans les conflits armés : la sécurité alimentaire dans la bande de Ghaza» pour examiner l'état de la sécurité alimentaire à Ghaza face à la catastrophe humanitaire que vit le secteur, induite par l'agression sioniste qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023. A cette occasion, l'Algérie, par la voix de Amar Bendjama, a dénoncé, mardi soir, la politique visant à affamer les Palestiniens à Ghaza qui est utilisée par l'occupant sioniste comme arme de guerre, appelant le Conseil de sécurité des Nations unies à exiger un cessez-le-feu immédiat dans ce territoire qui fait face à une agression barbare depuis le 7 octobre dernier. Dans son allocution, Amar Bendjama a indiqué que «la situation à Ghaza est alarmante et les populations subissent un traitement inhumain, rappelant ce que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a dit, à bon escient : «Quand on perd sa sécurité alimentaire, on perd sa dignité». «Pendant que les populations à Ghaza attendent les aides humanitaires, l'occupant sioniste utilise la famine comme arme de guerre», a rappelé Amar Bendjama qualifiant l'utilisation délibérée et systématique de cette politique de «violation flagrante du droit international, car elle vise à pousser les habitants du secteur à la détresse et au désespoir en portant atteinte à leur dignité». Il a souligné, par ailleurs, qu'en décembre dernier, les estimations du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) indiquaient qu'à la fin février 2024, tous les habitants de Ghaza, soit 2,2 millions d'habitants, seraient confrontés à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire aiguë, soit le niveau le plus élevé dans le monde. Les efforts des travailleurs humanitaires et les rares décisions prises par le Conseil n'ont pas permis d'améliorer la situation, en l'absence d'un cessez-le-feu, regrette-t-il. Amar Bendjama a indiqué en outre que la communauté internationale se retrouve impuissante et désespérée face à ce drame sans précédant, soulignant que le flux des aides actuellement est en deçà du niveau requis d'autant que les activités de commerce sont complètement paralysées. Le diplomate algérien a rappelé que le programme alimentaire mondial pour l'acheminement des aides dans le Nord de Ghaza a été suspendu pour des raisons de sécurité, estimant que les deux décisions 2712 et 2720 sont inefficaces sur le terrain et leur effet est limité et que «si l'agression ne cesse pas, l'acheminement des aides humanitaires sera compromis». Il a affirmé que l'agression contre Ghaza «est une punition collective infligée au peuple palestinien». «Notre silence est comme si l'on cautionnait la politique de famine et les massacres perpétrés contre les populations palestiniennes», a-t-il dit. «Le Conseil de sécurité doit exiger en urgence un cessez-le-feu car notre inaction équivaut à une complicité dans ce crime», a conclu Amar Bendjama. Pour rappel, dès le début de l'agression sioniste, le Président Tebboune a décidé d'établir un pont aérien pour l'acheminement de l'aide alimentaire, médicale et humanitaire vers la bande de Ghaza. Le 22 octobre, des avions des Forces aériennes de l'Armée nationale populaire, chargées d'aides humanitaires d'urgence destinées à la bande de Ghaza, ont atterri à l'Aéroport d'El-Arich (Egypte). Ces aides d'urgence envoyées sur instruction du Président Tebboune, traduisent «la solidarité inconditionnelle et illimitée de l'Algérie, direction et peuple, avec le peuple palestinien frère, victime d'une agression continue, notamment dans la bande de Ghaza, perpétrée par les forces d'occupation sionistes sur fond d'un blocus total et inique», avait indiqué un communiqué de la Présidence de la République.