Amar Bendjama, représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, a estimé, avant-hier mardi, que s y opposer au projet de résolution pour un cessez-le-feu humanitaire immédiat sur la bande de Ghaza, théâtre d'agressions sionistes barbares depuis le 7 octobre dernier, revenait à endosser le châtiment collectif imposé aux Palestiniens. Exprimant le regret de l'Algérie du nouvel échec du Conseil de sécurité à s'élever à la hauteur des appels et aspirations des peuples, après l'usage par les Etats-Unis de leur droit de véto à ce projet de résolution de l'Algérie qui a recueilli le soutien de 13 des 15 membres du Conseil, le Royaume-Uni s'étant abstenu. «L'Algérie, a-t-il indiqué, ne s'arrêtera pas jusqu'à ce que le Conseil de sécurité assume pleinement ses responsabilités et appelle à un cessez-le-feu», exprimant sa profonde gratitude à tous les membres pour leur participation constructive, tout au long du processus de négociation, et présenté ses remerciements à tous les Etats qui ont voté en faveur du projet de résolution et ceux qui ne se sont pas opposés à l'adoption de ce projet qui appelle à un cessez-le-feu à Ghaza. «Combien de vies innocentes peuvent-elles être sacrifiées avant que le Conseil de sécurité estime nécessaire d'appeler à un cessez-le-feu?», a demandé l'Algérie en présentant son projet de résolution. Qualifiant son texte d'équilibré, elle a estimé que s'y opposer revenait à endosser le châtiment collectif imposé aux Palestiniens. «Nous ne nous arrêterons pas tant que ce Conseil n'aura pas assumé son entière responsabilité et appelé à un cessez-le-feu, car notre volonté est de fer et notre détermination est inépuisable», a-t-il poursuivi. Exprimant sa profonde gratitude à tous les membres pour leur participation constructive, tout au long du processus de négociation, et présentant ses remerciements à tous les Etats qui ont voté en faveur du projet de résolution et ceux qui ne se sont pas opposés à l'adoption de ce projet qui appelle à un cessez-le-feu à Ghaza, Amar Bendjama a fait savoir que ce projet de résolution véhicule un message fort aux Palestiniens. A savoir, a-t-il dit, que le monde ne peut rester silencieux face à leur détresse, mais malheureusement, le Conseil de sécurité a échoué encore une fois à s'élever à la hauteur des appels et aspirations des peuples, un échec qui ne le dispense pas d'assumer ses responsabilités, ni la communauté internationale de ses obligations envers le peuple palestinien désarmé, ni même les autorités d'occupation du devoir de mise en œuvre des mesures conservatoires de la Cour internationale de justice (CIJ). Il est grand temps pour que l'agression cesse et que nous puissions faciliter l'acheminement des aides humanitaires vers toutes les régions de Ghaza, a-t-il poursuivi. Faisant remarquer que les deux résolutions 2712 et 2720 n'ont pas abouti aux résultats escomptés et que les aides ne couvrent pas le minimum des besoins des Palestiniens avant de souligner la nécessité de reconnaître que seul un cessez-le-feu permettrait d'atteindre l'objectif escompté. «La situation actuelle impose à tout un chacun, comme l'avait affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, d'œuvrer à porter haut les principes et les objectifs de l'ONU, d'assurer la protection nécessaire au peuple palestinien, et de mettre fin à l'injustice historique qu'il subit», a encore indiqué Amar Bendjama. L'ambassadeur d'Algérie à l'ONU a, à l'occasion, adressé un message à la communauté internationale, l'appelant à la nécessité de répondre aux demandes de cessation des massacres ciblant les Palestiniens, en exigeant un cessez-le-feu immédiat. «Quiconque va à son encontre doit revoir ses politiques et ses calculs, car les résultats des mauvaises décisions d'aujourd'hui mèneront, demain, à la violence et à l'instabilité dans notre région et dans le monde. Interrogez-vous sur le résultat de vos décisions et sur la façon dont l'histoire vous jugera», a-t-il dit, au terme de son intervention.