«Un grand succès pour la diplomatie algérienne», cette appréciation, à propos de la résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pendant le mois de Ramadhan adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies, vient du moudjahid et ancien diplomate, Noureddine Djoudi, qui parle en expert en la matière. «L'ambassadeur Amar Bendjama a réussi un véritable coup de maître. Il a réuni tous les membres du Conseil de sécurité y compris les membres permanents, et a fini par trouver une formule à laquelle les Américains ne pouvaient pas s'opposer», s'est-il félicité. En effet, c'est à l'initiative de l'Algérie, appuyée par les autres membres élus du Conseil (Groupe des Dix), que le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, lundi, par un total de quatorze voix pour, une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pendant le mois de Ramadhan. Le vendredi précédent, l'Algérie a voté contre un projet de résolution des Etats-Unis sur Ghaza présenté au Conseil de sécurité. Dans une allocution prononcée au Conseil de sécurité, à propos de ce vote, Amar Bendjama, a expliqué que le projet de résolution américain, n'était pas à la hauteur des attentes du groupe arabe auxquelles il a toujours donné la priorité, à savoir : un cessez-le-feu immédiat, l'acheminement sans entraves de l'aide humanitaire et le rejet du déplacement forcé. Concernant la teneur du texte américain, le diplomate algérien a affirmé qu'il «n'était pas un message de paix clair, alors qu'il permet l'assassinat de plus de civils palestiniens et ne fournit pas les garanties nécessaires pour empêcher une nouvelle escalade de la violence», soulignant que «ce projet équivaut à un permis de poursuivre l'effusion de sang». Il a, également, souligné que l'Algérie «a fait entendre la voix de millions de personnes et d'acteurs humanitaires qui appellent à un cessez-le-feu immédiat», relevant que l'objectif principal étant de mettre fin au massacre perpétré par l'occupation sioniste dans la bande de Ghaza depuis plus de cinq mois. Après ce vote, l'Algérie a mené d'intenses négociations pendant deux jours, au cours desquels elle a rédigé une proposition succincte traitant des éléments les plus complexes, y compris un cessez-le-feu immédiat conduisant à un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les détenus et la garantie de l'acheminement de l'aide humanitaire et des besoins médicaux. Les Etats-Unis, principal partenaire de l'entité sioniste dans sa guerre génocidaire contre les Palestiniens, n'a pas approuvé le texte de résolution mais n'a pas pu lui opposer son veto au Conseil de sécurité, se limitant à s'abstenir.