Après l'adoption, lundi, par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution exigeant un cessez-le-feu à Ghaza, le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a affirmé que l'Algérie espérait voir toutes les parties respecter la résolution adoptée par le Conseil de sécurité et exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, soulignant qu'il était du devoir de l'organe onusien de garantir l'application de ses résolutions.Dans une allocution prononcée après le vote sur le texte, l'ambassadeur Amar Bendjama a adressé ses remerciements à tous les membres du Conseil de sécurité pour leur flexibilité et leur travail constructif lors des négociations, rappelant qu'après le vote sur son projet de résolution en février dernier, l'Algérie s'était engagée à saisir à nouveau le Conseil de sécurité et à ne ménager aucun effort pour que ce dernier assume ses responsabilités. «La voici de retour aujourd'hui, accompagnée de tous les pays élus, portant un message clair au peuple palestinien : la communauté internationale, dans toutes ses composantes, ressent vos souffrances et ne vous a pas abandonné», a-t-il dit. Le représentant permanent de l'Algérie a affirmé que l'adoption de la résolution «n'est que», ajoutant que «l'Algérie espère voir toutes les parties respecter cette résolution pour que cessent, séance tenante et sans conditions, l'effusion de sang et les souffrances». Et de souligner qu'il était du devoir du Conseil de sécurité de garantir l'application de ses résolutions. L'ambassadeur Bendjama a, par ailleurs, assuré que l'Algérie, conformément aux directives du Président Abdelmadjid Tebboune, retournera à nouveau au Conseil de sécurité pour poursuivre ses efforts afin que l'Etat de Palestine accède à la place qui lui sied en tant que membre à part entière et souverain de l'ONU. A l'initiative de l'Algérie, appuyée par les autres membres élus (Groupe des Dix), le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, lundi, par un total de quatorze voix pour, une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pendant le mois de Ramadhan. L'Algérie a mené d'intenses négociations avant le vote, au cours desquels elle a rédigé une proposition succincte traitant des éléments les plus complexes, y compris un cessez-le-feu immédiat conduisant à un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les détenus et la garantie de l'acheminement de l'aide humanitaire et des besoins médicaux. Pour rappel, suite au veto opposé par les Etats-Unis, lors du vote sur un projet de résolution présenté en février dernier par l'Algérie dans ce sens, Amar Bendjama avait réaffirmé sa détermination à revenir au Conseil au nom de la Nation arabo- musulmane et des hommes libres de par le monde, pour exiger l'arrêt du bain de sang en Palestine. «Nous ne nous arrêterons pas tant que ce Conseil n'aura pas assumé son entière responsabilité et appelé à un cessez-le-feu, car notre volonté est de fer et notre détermination est inépuisable», avait dit alors l'ambassadeur. Vendredi dernier, le Conseil de sécurité avait rejeté un projet de résolution des Etats-Unis sur Ghaza, la Russie et la Chine (qui ont usé de leur droit de veto) et l'Algérie ayant voté contre. A propos de ce vote, Amar Bendjama avait expliqué que le projet de résolution américain, n'était pas à la hauteur des attentes du groupe arabe auxquelles il a toujours donné la priorité, à savoir : un cessez-le-feu immédiat.