L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa) a annoncé ce jeudi qu'«au cours des deux derniers jours, plus de 32 000 personnes ont fui Rafah». L'organisation onusienne a ajouté, sur son compte officiel sur la plateforme X, qu'aucun endroit n'est à l'abri de bombardements incessants. «Les familles recherchent la sécurité, mais les dégâts et la destruction sont leur seul horizon dans la bande de Gaza», a expliqué l'Unrwa. Commentant la situation des déplacés palestiniens, l'Unrwa a déclaré qu'ils étaient «obligés de tout abandonner derrière, leur vie est en danger chaque jour». L'agence onusienne a conclu son post par un appel urgent à un «cessez-le-feu immédiat» dans la Bande de Gaza. De récents massacres ont eu lieu à Rafah malgré la décision de la Cour internationale de Justice, avec l'approbation de 13 de ses juges, contre deux rejets de nouvelles mesures conservatoires additionnelles exigeant d'Israël de suspendre «immédiatement son offensive militaire ou toute autre action dans le gouvernorat de Rafah», «maintienne l'ouverture de son point de passage pour faciliter l'entrée de l'aide à Gaza et «soumettre un rapport au tribunal dans un délai d'un mois sur les mesures qu'il a prises». Ces nouvelles mesures ont été décidées par la CIJ, qui est la plus haute instance judiciaire des Nations unies, en réponse à une demande de l'Afrique du Sud, et ce, dans le cadre d'un vaste procès intenté fin décembre 2023, dans lequel elle accuse Tel-Aviv d'avoir «commis des crimes de génocide» à Gaza. Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène une offensive meurtrière dans la Bande de Gaza, faisant plus de 117 000 morts et blessés palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus d'environ 10 000 disparus, dans un contexte d'énormes destructions et de famine qui a déjà coûté la vie à des enfants et personnes âgées.n