Pour pouvoir prétendre avoir un Etat fort et stable, il faudrait un processus d' édification qui doit correspondre à un processus de constitutionnalisme, voire de structuration par le bas et aussi des Hommes patriotique qui aiment leur nation. La commune et la wilaya sont les premiers jalons du processus de l' institutionnalisation de l'Etat dont la solidité des fondements fait qu' ils résistent à toutes les crises et secousses dont ils sont la cible. La mise en place de ces deux structures récupérées comme un élément du patrimoine national, certains principes de base (collégialité hiérarchisée des organes d' exécution) auxquelles s'ajoutent des règles nouvelles fort importantes des institutions nationales naissantes, un Etat fort se doit d' être démocratique, sérieux, régi par les lois et basé sur une morale, un Etat qui saura survivre aux gouvernements et aux hommes. Malheureusement, ce n' est pas le cas actuellement dans nos administrations, les embuches administratives, l'excès de zèle des agents d' administration, le mauvais accueil, les grossièretés, le mépris, l'ostracisme, les obscénités, le manque de coordination flagrant entre les différentes institutions étatiques et privées, l'injustice, la hogra, le piston, le favoritisme auxquelles sont confrontés les citoyens est un état de fait bien connu dans notre quotidien de tous les jours qui en fin de compte finit par en agacer la majorité des Algériens. Que faut-il faire pour éradiquer, ou du moins, atténuer le problème de la bureaucratie au niveau des services publics ? Le gouvernement et à sa tête Brahim Merad, ministre de l'Intérieur, se doit de prendre les décisions adéquates pour en finir avec cette bureaucratie insolente qui prend des proportions alarmantes et inacceptables dans notre pays, et qui dit bureaucratie, dit forcément agents zélés, impolis, irrespectueux, qui n' ont aucune notion du service public et encore moins du respect des usagers, et qui dans certains cas se permettent des écarts de langage à l'égard des citoyens. Qui sont-ils pour se permettre de pareilles situations ? Brahim Merad ministre de l' Intérieur et des Collectivités locales, en collaboration avec les walis, les Directions de la réglementation de l'administration générale (DRAG) doit chercher un plan anti-bureaucratie, susceptible d'améliorer le vécu des usagers et mettre un terme aux souffrances des Algériens qui sont malmenés de part et d' autre de service en service sans jamais arriver à régler leurs problèmes. «J' ai déposé un dossier complet au niveau de la DRAG, j'ai demandé un accusé de réception. Il m'a été refusé pour des raisons incompréhensibles pour la simple raison qu'ils n'ont pas l'obligation de le faire, et dire que c'est un service de la réglementation», affirme un citoyen de la wilaya de Boumerdès. L' administration algérienne est défaillante malgré les consignes strictes qui ont été données par le gouvernement aux directeurs de l'aménagement local (DAL) et les directeurs de la réglementation et l'administration générale (DRAG) à tous, les chefs de daïra et aux présidents des assemblées populaires et communales du pays dans le but de plancher sur le sujet et définir une stratégie commune de lutte contre le fléau de bureaucratie, le problème demeure toujours et s'aggrave de plus en plus d'année en année. Quelle est le remède le plus efficace nécessaire à endiguer cette épidémie qui a atteint un seuil alarmant ? Que faut-il faire pour améliorer les prestations de services publics et faire en sorte que l'administration soit au service du citoyen et non l'inverse ? Il faudrait tout d' abord que les requêtes transmises au Premier ministre puisse avoir une réponse, que tel ministre ait l'amabilité de prendre en charge le problème vécu d' un citoyen, c'est là que la confiance sera restaurée. La bureaucratie n' est pas un phénomène nouveau en Algérie, elle a toujours existé et pour la combattre, il faudrait que le gouvernement applique à la lettre une mesure phare pour réduire de «manière drastique la paperasse inutile» afin de faciliter la vie aux citoyens dans leur démarche d'obtention d'un document officiel, affirme un interlocuteur. Tout en précisant que malgré les formulaires, le problème demeure toujours sur les agents de l' état civil qui n'ont aucune relation avec les usagers. Ils manquent de formation et de culture de service public et ses rudiments. Au risque de nous répéter, l'administration doit être au service du citoyen et faire en sorte que ce dernier soit entièrement satisfait des prestations qui lui sont offertes, a martelé un sexagénaire. Le problème de la bureaucratie n' est pas spécifique à l' état civil des APC, mais bien plus profond à tous les secteurs étatiques que ce soit du sommet à la base, c' est-à-dire à commencer par le gouvernement, les ministères, les wilayas, les daïras, les collectivités locales (APC) et autres. Monsieur Brahim Merad doit faire de la bureaucratie son nouveau cheval de bataille au sein de son gouvernement et faire un point de situation avec ses ministres pour diagnostiquer les éventuelles carences auxquelles sont confrontés quotidiennement les Algériens, que ce soit dans les APC, les services des impôts, les services des urgences des hôpitaux, les directions des administrations de la wilaya, dans les postes et télécommunications, les banques algériennes, au niveau de la Direction de la réglementation et l'administration générale, la direction de l' administration locale, dans les services de sécurité de la DGSN, les services de la Gendarmerie nationale et autres secteurs névralgiques. Les Algériens crient leur désarroi face à la détérioration qui affecte l'administration algérienne. Ils ne savent plus à quel saint se vouer pour mettre fin à ce calvaire qui n' a que trop duré, certains citoyens se sont dits abandonnés et mal écoutés par les autorités locales, les présidents d'APC refusent de leur accorder une audience, idem pour les chefs de daïra.