L'histoire, fondement de la connaissance et de l'action future, une nation sans son histoire étant une nation sans âme. L'histoire de l'Algérie est une histoire millénaire devant remonter de la période des Numides à la période romaine du kharidjisme et de la période de la dynastie des Almohade.L'une des décisions stratégiques du groupe est la mise en place d'un découpage territorial du pays en cinq zones, coiffées pour Mostefa Ben boulaïd pour la zone 1, Didouche Mourad pour la 2, Krim Belkacem pour la 3, Rabah Bitat pour la 4 et Larbi Ben M'hidi pour la 5, Mohamed Boudiaf assurant la coordination et les relations avec l'extérieur. La déclaration du 1er novembre 1954 est émise à partir de Tunis. Dans la nuit du 1er novembre 1954, la caserne de la ville de Batna est attaquée par les moudjahidines. Environ 100.000 soldats français sont affectés dans les Aurès, et plus tard, ils seront plus de 400. 000 en Algérie. Le massacre de Skikda (ex-Philippeville), où une centaine de manifestants algériens ont été tués, eut lieu du 20 au 26 du mois d'août 1955. La même année, à l'Assemblée générale de l'O.N.U, l'inscription de l'affaire algérienne est à l'ordre du jour. Le Congrès de la Soummam, organisé par Abane Ramdane, Larbi Ben M'hidi et Krim Belkacem, le 26 août 1956, aux villages Ighbane et Ifri, dans la commune d'Ouzellaguen (Kabylie) a été déterminant et a été l'acte fondateur de l'Etat algérien moderne et pilier déterminant pour la réussite de la révolution algérienne. Les deux pays (le Maroc et la Tunisie) sont sous protectorat français, mais aideront le FLN, en hébergeant les deux armées de l'ALN aux frontières. Cependant, l'histoire se précipite. La délégation des principaux dirigeants du FLN, à savoir Mohamed Khider, Mostefa Lacheraf, Hocine Ait Ahmed, Mohamed Boudiaf et Ahmed Ben Bella, est arrêtée, à la suite du détournement, le 22 octobre 1956 par l'armée française, de leur avion civil marocain. En 1959, Messali Hadj sort de prison, il est assigné à résidence. Les étudiants algériens s'impliquent. Après la création de l'UGEMA, en 1955, par Belaid Abdesselam, Mohamed Seddik Benyahia, Lamine Khène et Aït Challal, la section locale de Montpellier élit à sa tête Mohamed Khemisti (futur ministre des affaires étrangères qui fut assassiné durant la période Ben Bella). Des intellectuels français vont aider le FLN, comme Maurice Audin qui fut torturé et tué par les services français. Frantz Fanon s'engage auprès de la résistance algérienne. Albert Camus, natif d'Algérie, fut un défenseur des droits des algériens, dans les années 1940, avant de refuser de prendre position pour l'indépendance avec cette phrase célèbre prononcée à Stockholm, en 1957 : «Si j'avais à choisir entre la justice et ma mère, je choisirais encore ma mère.» Dès 1956, Jean Paul Sartre et la revue Les Temps modernes prennent parti contre l'idée d'une Algérie française et soutiennent le désir d'indépendance du peuple algérien. La découverte de pétrole dans le sud algérien favorise les convoitises et ainsi est annoncé le plan de développement économique et social, dit Plan de Constantine, visant à la valorisation de l'ensemble des ressources de l'Algérie, mettant en relief les relations financières entre l'Algérie et la métropole (juin 1955) et les perspectives décennales du développement économique de l'Algérie (mars 1958). Ce plan était surtout destiné à l'affaiblissement politique du Front de libération nationale. Lors du discours du 4 juin 1958 à Alger, le général de Gaulle sentait l'indépendance proche par cette fameuse phrase : «Je vous ai compris !». Par la suite, il annonce la tenue du référendum pour l'indépendance de l'Algérie. Suite à cela, nait l'Organisation armée secrète (OAS), également appelée Organisation de l'armée secrète, qui était une organisation française politico-militaire clandestine partisane, créée le 11 février 1961 après une rencontre à Madrid entre Jean Jacques Susini et Pierre Lagaillarde, où elle émerge à Alger le 16 mars 1961 avec le slogan «L'Algérie est française et le restera». Des attentats violents éclatent qui toucheront également la métropole. C'est ainsi que l'on assistera à la tentative du putsch des généraux contre le général de Gaulle. En 1960, l'ONU annonce le droit à l'autodétermination du peuple algérien. Le côté français organise des pourparlers avec le gouvernement provisoire algérien. Plusieurs réunions à l'extérieur du pays vont aboutir aux accords d'Evian. Le 17 octobre 1961, de fut la nuit noire, appelée aussi la bataille de Paris. Plusieurs Algériens sont tués en métropole lors d'une manifestation du FLN. Il y aura aussi des milliers d'arrestations au sein des Algériens. Le tournant a été les accords d'Evian qui sont le résultat de négociations entre les représentants de la France et du Front de Libération nationale, accords signés le 18 mars 1962 à Evian -les Bains (Haute Savoie ) et se traduisent immédiatement par un cessez le feu applicable sur tout le territoire algérien. Dans la foulée, le CNRA se réunit à Tripoli (Libye) du 27 mai au 5 juin 1962 pour, en principe, entériner les termes des accords d'Evian. Rappelons que de septembre 1958 à janvier 1960, Ferhat Abbas a été président du GPRA, Benyoucef Benkhedda d'août 1961 à 1962 , Abderrahmane Farès de juillet 1962 à septembre 1962, président provisoire et à nouveau Ferhat Abbas du 20 septembre au 25 septembre 1962, président de l'assemblée nationale constituante (ANC). Lors du référendum d'autodétermination de l'Algérie où les électeurs ont eu à se prononcer par «Oui» ou par «Non» sur la question suivante : «Voulez-vous que l'Algérie devienne un Etat indépendant, le «Oui» l'emporte par 99,72% (5.994.000 sur 6 034.000 votants contre 530.000 abstentions). La France reconnaît l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet et celle-ci est proclamée le 5 juillet 1962. En conclusion, l'histoire est le fondement de la connaissance et de l'action future, et dans ce cadre, il faut souligner l'importance du devoir de mémoire pour préparer l'avenir. La guerre de libération nationale de 1954/1962 a mobilisé toutes les catégories sociales et toutes les régions du pays sans exclusive, montrant l'attachement des algériens à l'unité nationale. Pour clore cette brève analyse historique, certainement imparfaite, comment ne pas souligner avec force l'importance du devoir de mémoire, notamment entre l'Algérie et la France afin de dépasser les faux préjugés, d'établir la vérité afin d'éviter surtout que certains, des deux côtés, de la méditerranée instrumentalisent l'histoire à des fins politiques, ce qui permettra d'entrevoir l'avenir, pour un devenir solidaire. La jeunesse a besoin de connaître son histoire, très riche, qui ne saurait se limiter à la période contemporaine de 1963 à 2022 devant militer pour une Algérie fondée sur l'Etat de droit, la Morale et la Démocratie tout en tenant compte de sa riche anthropologie culturelle. Abderrahmane Mebtoul Professeur des Universités Expert international