Pour ses premiers jeux, le Burkinabè Ibrahim Maïga s'est incliné dès les huitièmes de finale du tournoi de taekwondo en moins de 68kg. Comme son coach, le combattant de 25 ans, regrette son inexpérience à ce niveau. Un rude combat et puis s'en va. Confronté à la tête de série numéro trois, le Burkinabè Ibrahim Maïga n'a pas réussi l'exploit pour ses premiers pas olympiques. Le taekwondiste en moins de 68 kg, pas chanceux au tirage, s'est fait sortir par le Turc Hakan Recber, médaillé de bronze aux Jeux de Tokyo. «Ce n'est pas ce que j'espérais. Ce n'était vraiment pas le résultat que j'étais venu chercher, se désole Maïga. Cela s'est joué sur des détails, c'est le haut niveau.» Dans le combat en effet, le natif de Niamey a été présent, marquant même sur plusieurs coups de pieds retournés, mais pas assez pour déstabiliser le champion du monde 2023. « Cela veut dire qu'il y a des choses à approfondir, juge Ibrahim Maïga. Pas énormément de choses, mais c'est sur les détails. C'est aussi une question d'expérience, je n'ai su gérer mes avances. » Son diagnostic est partagé par son entraîneur ivoirien Franck Laté Lawson. « Il (Ibrahim Maïga) a fait quelques erreurs. Et puis, évidemment, l'autre (Hakan Recber), très expérimenté, a capitalisé sur les erreurs. Mais c'est très belle expérience pour une première fois. Je pense qu'il n'a rien à regretter. » Pour son coach, il ne lui manque pas grand-chose. « Ce qui lui manque, c'est ce qui manque à la plupart des athlètes d'Afrique subsaharienne ; c'est l'expérience. On a fait que deux-trois compétitions internationales cette année. Il faut qu'il puisse se frotter à tous ses adversaires avant de les rencontrer aux Jeux olympiques par exemple. La plupart des adversaires qui sont ici se connaissent entre eux ».