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Réflexion suite à la prestation du P-dg de Sonatrach en date du 14 août 2024 sur la stratégie énergétique de l'Algérie
Politique énergétique de l'Algérie
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 08 - 2024

Après la banque d'Algérie, rapport de fin juillet 2024, loin des discours des intellectuels organiques, ni sinistrose, ni autosatisfaction, qui a donné un bilan objectif de la situation financière de l'Algérie, par un discours de vérité, le P-dg de Sonatrach à la Télévision officielle algérienne le 14 août 2024, qui s'est basé sur des données objectives en espérant leurs réalisations effectives sur le terrain fonction à la fois de facteurs géostratégiques et économiques, a défini la future stratégie de Sonatrach horizon 2030.
La politique énergétique de l'Algérie rentre dans la cadre d'une politique de la transition énergétique maîtrisée devant être réaliste l'Algérie dépendant 2023/2024 pour plus de 92% de ses recettes en devises du pétrole et du gaz brut et semi brut, les dérivées d'hydrocarbures rentrant selon les statistiques douanières, pour 66% dans la rubrique hors hydrocarbures qui est passée selon le dernier rapport officiel de la banque d'Algérie de juillet 2024, de 5,9 milliards de dollars en 2022 à environ 5,0 en 2023 du fait de la baisse des prix des dérivées au niveau du marché international.
Les marchés naturels de l'Algérie en énergie sont principalement l'Europe, le rapport du forum pour le mois de janvier 204 indiquant, qu'en 2023, l'Algérie a fourni 19% du gaz naturel exporté par gazoduc vers l'UE, se classant ainsi juste derrière la Norvège, qui occupe la première place en la matière avec une part de marché de 54%, alors que la Russie s'est classée à la troisième place, avec une part de 17% et accessoirement l'Afrique. Pour le GNL selon des données du rapport «Arab and Global LNG Markets Update», pour le premier semestre 2024, établit par l'Energy Research Unit, basé à Washington, les deux géants africains continuent de mener le jeu sur le continent en matière de capacités de production et d'exportations du gaz naturel, l'Algérie s'étant classée deuxième en exportant 6,25 millions de tonnes durant le premier semestre 2024 contre 6,31 en 2023, alors que les exportations du Nigeria ont atteint 7,20 millions de tonnes jusqu'au mois de juin 2024 contre 6,89 millions de tonnes au cours du même semestre de l'année 2023. Mais selon les données officielles, les marchés naturels de l'Algérie en énergie brut et semi brut sont fondamentalement l'Europe car les exportations en 2023 à plus de 70% en valeur se font par canalisation en direction de l'Europe, également une bonne fraction des exportations du pétrole.
L'Algérie espère produire 200 milliards de mètres cubes gazeux entre 2028/2030 dont 100 destinés à l'exportation, qui pourrait également contribuer à avoir un PIB d'environ 400 milliards de dollars horizon 2028/2030, sous réserve de 4/5% de taux de croissance sur les cinq prochaines années et de profondes réformes, de la levée des entraves bureaucratiques, d'un système financier rénové, d'une formation pointue à laquelle s'attelle Sonatrach, d'investissements étrangers par un partenariat gagnant -gagnant, de la réduction des couts et d'une nouvelle politique des subventions. ciblées. A cela il faut ajouter les projets annoncés par le PDG de Sonatrach en direction de l'Europe dans un cadre de partenariat gagnant-gagnant- avec le développement des énergies renouvelables, l'Algérie ayant plus de 3000 heures de soleil, de l'hydrogène, de câbles électriques sous marin en direction de l'Europe dont l'Espagne, pur ce dernier pays étant devenu le principal fournisseur en 2023 avant les USA, et de l'Italie qui a importé un total de 22,4 milliards m3 de gaz d'Algérie en 2022, contre environ 20 milliards m3 en 2021 et entre 2023/2024b,l'Algérie se classe désormais comme le plus grand fournisseur de gaz de l'Italie. Pour les autres continents, cela est conjoncturel fonction de 'l'offre et de la demande et donc du prix afin d'amortir les coûts dont l'important coût de transport, ne pouvant pas concurrencer, ni la Russie, l'Iran, le Qatar (50% des réserves mondiales) étant liés par des contrats à moyen et long terme avantageux en direction de l'Asie notamment la Chine et l'Inde,(2,8 milliards d'habitants), et d'autres pays du Golfe proches de l'Asie, devant contourner toute la corniche d'Afrique, que si le prix est élevé,. Egalement pour l'Amérique Latine où il est difficile de concurrencer les pays pétroliers et gaziers de la région dont les USA, le Mexique le Venezuela et d'autres, devant donc développer la part du GNl. à un cout concurrentiel et surtout miser sur les dérivées d'hydrocarbures qui procurent une très forte valeur ajoutée mais qui nécessitent d'importants investissements. C'est dans ce cadre que j'entrevois sept axes de la politique énergétique de l'Algérie entre 2025/2030/2040
Premier axe, sera d'investir dans les hydrocarbures traditionnels, Sonatrach prévoyant d'investir entre 40/50 milliards de dollars durant les cinq prochaines années qui constitueront encore pour longtemps la principale entrée en devises (50% de la superficie n'étant pas encore exploitée) pour découvrir de nouvelles réserves avec pour objectif tant pour courir la consommation intérieure qui approche les exportations actuelles ( plus de 40% ) en augmentant notamment les volumes de gaz à l'exportation vers des pays lointains à travers le GNL et vers l'Europe. dont Medgaz 10,5 milliards de mètres cubes gazeux via Espagne et 23/24 milliards de mètres cubes gazeux via TransMed Italie, en espérant accroitre la production à partir de nouvelles découvertes car la capacité de Transmed est de 32/33 milliards de mètres cubes gazeux d'où l'importance du projet Nigal Nigeria-Niger Algérie Europe d'une capacité de 33 milliards de mètres cubes gazeux qui permettrait la réalisation également du projet Galsi via Italie d'une capacité d'environ 10 milliards de mètres cubes gazeux gelé depuis 2012 devant être relié à la Corse (cf. conférence du Pr A.Mebtoul à la CCI de Corse et son déplacement en Sardaigne pour défendre ce projet). Selon les données de l'Opep, le gazoduc Medgaz reliant l'Algérie à l'Espagne a connu une augmentation de l'ordre de 2 milliards de m3 en 2022, en passant de 8 milliards de m3 à 10 milliards m3, tandis que les quantités de gaz acheminées vers l'Italie, via le Transmed, ont atteint 23,5 milliards de m3 en 2022 contre 21,5 milliards m3 en 2021. L'on doit éviter toutes mauvaises interprétations concernant le niveau des réserves de gaz ou de pétrole : les réserves se calculent par rapport au vecteur prix international et au cout : et ne pas oublier que l'on doit injecter dans les puits entre 20/25% du gaz pour ne pas épuiser l'extraction. Le prix du gaz ne répond pas comme celui du pétrole à l'offre et la demande à un jour T, le marché du pétrole étant un marché mondial, le marché du gaz segmenté géographiquement du fait de la prépondérance des canalisations environ 70% et le marché du GNL 30% étant un marché régional, d'où l'importance des contrats à moyen et long terme car l'investissement est lourd et à rentabilité à moyen et long terme.
Le deuxième axe sera d'améliorer l'efficacité énergétique qui, renvoie t à une nouvelle politique des prix afin d'éviter un gaspillage des ressources renvoyant au dossier des subventions ciblées que j'ai dirigé celui des carburants, avec le bureau d'études américain Ernest Young et avec les cadres du ministère de l'Energie et de Sonatrach que j'ai présenté personnellement à la commission économique de l'APN en 2008, (prix de cession du gaz sur le marché intérieur environ un dixième du prix international occasionnant un gaspille des ressources qui sont gelées transitoirement pour des raisons sociales).
C'est la plus grande réserve pour l'Algérie, ce qui implique une révision des politiques de l'habitat, du transport et une sensibilisation de la population. L'on doit durant une période transitoire ne pas pénaliser les couches les plus défavorisées.
A cet effet, une réflexion doit être engagée pour la création d'une chambre nationale de compensation, que toute subvention devra avoir l'aval du parlement pour plus de transparence.
Une chambre devant réaliser un système de péréquation, tant interrégionale que socioprofessionnelle, segmentant les activités afin d'encourager les secteurs structurants et tenant compte du revenu par couches sociales, donc une nouvelle politique salariale.
Le troisième axe lié au précédent sera une nouvelle politique des carburants . Sonatrach dispose de cinq (05) raffineries de pétrole brut, d'une capacité de traitement de 25 millions tonnes par an et d'une raffinerie de condensat d'une capacité de traitement de 05 millions tonnes par an. le plan de Sonatrach pour 2025 visant à augmenter la production à 500.000 tonnes ce qui a permis de faire passer la facture d'importation de 2 milliards de dollars entre 2019/2020 à 300 millions de dollars fin 2023, une économie de 1,7 milliard de dollars. Rappelons que le projet de la raffinerie de Hassi Messaoud a été à l'ordre du jour de plusieurs Conseil des ministres, où le 10 décembre 2023, le président de la république avait instruit le gouvernement afin « de relancer la raffinerie de Hassi Messaoud dans les plus brefs délais ». Pour rappel, en janvier 2020, le groupe Sonatrach avait signé un contrat avec un groupement composé de Tecnicas Reunidas (Espagne) et Samsung Engineering (Corée du Sud) pour la réalisation d'une raffinerie de pétrole au niveau de Haoud El Hamra à Hassi Messaoud.
Ce contrat, d'un montant de 440 milliards de DA (quelque 3,3 milliards de dollars au cours de 137 dinars un dollar ), portait sur la réalisation d'une raffinerie de pétrole brut à conversion profonde d'une capacité de 5 millions de tonnes/an. Le projet devait être exécuté en EPC dans un délai de 52 mois et la livraison du projet était prévue en mars 2024, avec deux ans de garantie, soit mars 2026 pour la réception finale. Cela devait permettre à l'Algérie de renforcer sa production nationale de carburants et lubrifiants et dégager des volumes éventuels pour l'export.
Plus précisément, selon les données de Sonatrach, la raffinerie aura spécifiquement vocation à produire sept produits à la norme Euro 5: propane (127 000 tonnes par an), butane (180 000 tonnes/an), essence NO 95 (352 000 tonnes/an), essence NO 91 (1 373 000 tonnes/an), kérosène (228 000 tonnes/an), gasoil (2 659 000 tonnes/an) et bitume (134 000 tonnes/an). En 2022, 52% des produits issus des raffineries sont destinés pour couvrir les besoins du marché national, notamment en GPL, Essence, Gasoil et Lubrifiants, le reste de la production des raffineries est destiné à l'export comme le Naphta, le Fuel-oil et les Aromatiques.
La consommation nationale de carburant s'est élevée à près de 17,7 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 3% par rapport à l'année 2021, devant atteindre les 41 millions de tonnes en 2050, avec une hausse de 3 millions de tonnes par an.
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des Universités,
Expert international


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