Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf est intervenu, avant-hier mardi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur «le maintien de la paix et de la sécurité en Ukraine», pour appeler, au nom de l'Algérie à intensifier les efforts pour lancer un processus de négociation global et constructif menant à la fin de la guerre en Ukraine.Ahmed Attaf a souligné, à ce propos, que le processus escompté doit permettre de parvenir à une solution politique et pacifique du conflit et se conformer aux principes de la Charte des Nations unies et de la légalité internationale qui régissent les relations entre les Etats membres de l'Organisation des Nations unies. Il a ajouté que le processus de négociation doit placer au centre de ses priorités le traitement des causes profondes du conflit et accorder toute l'attention nécessaire aux préoccupations sécuritaires des deux parties, car cette approche est la seule capable de garantir la pérennité de la solution requise. Ahmed Attaf a rappelé les considérations qui ont motivé l'initiative proposée par le Président Tebboune, pour la médiation entre les deux parties du conflit, la Russie et l'Ukraine, précisant que l'intention procède des relations exceptionnelles qu'entretient l'Algérie avec ces deux pays amis en vue de rapprocher les vues et d'œuvrer au règlement du conflit par des voies pacifiques. Le ministre des Affaires étrangères a également déploré le manque d'initiatives internationales collectives et l'inefficacité des efforts diplomatiques visant à privilégier le dialogue en dépit des lourdes conséquences et répercussions de ce conflit, réaffirmant la conviction ferme de l'Algérie que la communauté internationale peut toujours mettre fin à la guerre si le climat adéquat est assuré pour la réussite de toute initiative diplomatique permettant de parvenir à un règlement accepté par les deux parties du conflit qui s'engagent à sa mise en œuvre. Pour rappel, Ahmed Attaf a pris part, mardi, à la séance d'ouverture du débat général de la 79e session de l'Assemblée générale (AG) des Nations unies, prévu jusqu'au 30 septembre 2024 et placé sous le thème ''Agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures'', selon un communiqué du ministère. «Lors du débat général, la lumière devrait être projetée sur plusieurs questions prioritaires pour l'Algérie, à l'instar de la cause palestinienne et du parachèvement du processus de décolonisation, ainsi que sur les questions inhérentes aux défis sécuritaire, de développement et environnemental auxquels sont confrontés l'humanité, en général, et les espaces d'appartenance de notre pays, en particulier», selon la même source. Le discours du ministre, lors des travaux du débat général, vise à présenter les positions de l'Algérie et sa conception des voies et perspectives à même de relever les défis qui pèsent sur le monde entier et sur les espaces d'appartenance de notre pays, tout particulièrement», a précisé le communiqué du ministère. Par ailleurs, le Conseil de Sécurité de l'ONU a tenu hier, mercredi, un débat public de haut niveau intitulé ''Leadership pour la paix'', dans le cadre du point de l'ordre du jour «Maintien de la paix et de la sécurité internationales». Il s'agit de l'événement phare de la présidence slovène du Conseil pour le mois de septembre, sera présidée par le premier ministre slovène, Robert Golob. Plus de 90 Etats membres de l'ONU devaient participer au débat public lors duquel, un projet de déclaration présidentielle proposé par la Slovénie, qui a programmé ce débat public, devrait être adopté. Le Conseil de sécurité, qui est responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales, n'a pas été en mesure de s'attaquer à la plupart des conflits dans le monde, inscrits à son ordre du jour. Certains membres souligneront probablement la nécessité pour le Conseil de sécurité de s'engager à nouveau en faveur de normes multilatérales telles que la coopération et l'instauration d'un climat de confiance en cette période de tensions. D'autres pourraient mettre en avant le rôle des membres élus du Conseil dans l'avancement des initiatives visant à promouvoir la paix et la sécurité, ainsi que dans l'établissement de passerelles entre les membres permanents. Un certain nombre d'Etats membres devaient appeler les parties au conflit à adhérer au droit international humanitaire et au droit international des droits de l'homme.