Les banques viennent d'être instruites de ne plus accepter les domiciliations bancaires liées à des opérations d'importation de certains produits sidérurgiques, destinés à la revente en l'état ou à la transformation.Une note de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), diffusée sur les réseaux sociaux, annonce que l'importation de certains produits destinés à la revente en l'état ou à la transformation n'est désormais plus autorisée. Cette décision est entrée en vigueur le 1er octobre. Cependant, les opérations déjà en cours avant cette date ne sont pas concernées, a précisé le ministère du Commerce dans une directive adressée, octobre, aux banques via l'Abef. Il est demandé aux banques, écrit l'Abef dans sa note, de ne plus accepter les demandes de domiciliation bancaire liées à l'importation de certains produits sidérurgiques, destinés à la revente en l'état ou à la transformation. Précisant que ces opérations d'importation de ces produits, réalisées avant la date de signature de cette correspondance (correspondant à la date de signature de la lettre du ministère du Commerce), justifiées par une domiciliation bancaire ou un document d'expédition (titre de transport faisant foi), ne sont pas concernées par cette décision d'interdiction. A la mi-janvier dernier, les banques ont été instruites de ne plus accepter les domiciliations bancaires liées à des opérations d'importation de produits en marbres et en céramique, en leur forme finale. Dans une note transmise aux banques, datée du 18 janvier 2024, l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers, leur indique que faisant suite à une correspondance qui lui est parvenue du ministère du Commerce, il est demandé aux banques de ne plus accepter les demandes de domiciliation bancaire liées à l'importation de produits en marbre et en céramique, sous leur forme finale. Début mars 2023, le Gouvernement a procédé à la mise à jour de la liste des produits interdits à l'importation en Algérie. Avec de nouvelles décisions pour exclure des produits qui ont été jusque-là exclus de l'importation. Dont certains médicaments, voitures, denrées alimentaires et produits agricoles pour lesquels l'Algérie n'a pas encore atteint l'autosuffisance. «La décision d'interdire les importations prise il y a deux ans pour réduire la facture des importations et stimuler la production locale, bien qu'elle ait contribué à éliminer les importateurs fictifs et à nettoyer le registre commercial, ne concerne pas toutes les marchandises aujourd'hui, mais exclut les produits de base pour lesquels l'Algérie n'a pas encore atteint l'autosuffisance» a estimé Ali Bey Nasri, membre de l'Association nationale des exportateurs et conseiller en commerce extérieur. En 2018, l'exécutif a décidé d'interdire à l'importation certains produits. Le Décret exécutif n° 18-02 du 7 janvier 2018 portant désignation des marchandises soumises au régime de restrictions à l'importation comportait 851 positions tarifaires (produits). Une année plus tard, soit en, 2019, le Gouvernement revoit sa copie. Amendant ce Décret, en ramenant le nombre de produits interdit à l'importation à cinq seulement (les différents types de véhicules), avec l'instauration d'un droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), avec une liste de 1.095 positions tarifaires, et des taux additionnels variant entre 30 et 200%. Une liste révisée près de trois mois plus tard en la ramenant à 992, avec des taux de 30 à 120%. Néanmoins, périodiquement, des interdictions sont décidées par rapport à certains produits, notamment ceux fabriqués localement.