La grande commission mixte algéro-égyptienne tiendra sa 9e session «début 2025, au Caire, pour une plus grande coopération entre les deux pays». C'est ce qui ressort de la déclaration conjointe à la presse, ce dimanche, du Président Abdelmadjid Tebboune, en visite de fraternité et de travail en Egypte, avec le Président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, s'agissant des relations bilatérales.Le Président Tebboune a rappelé que l'Egypte était «le premier pays arabe en termes d'importations algériennes dont le volume s'élève à environ un (1) milliard de dollars», en précisant que les deux pays souhaitaient lancer de nouveaux investissements. A ce titre, le président de la République a indiqué avoir «donné le feu vert au ministre de l'Habitat à l'effet de traiter avec les frères égyptiens dans les domaines liés notamment à l'architecture et à la construction des villes nouvelles», au regard, a-t-il dit, de «la grande expérience de l'Egypte en la matière». Le Président égyptien a souligné, pour sa part, «les grandes opportunités de coopération entre l'Egypte et l'Algérie», ayant été «au centre de la rencontre qui a regroupé les délégations des deux pays». Le Président Al-Sissi a affirmé que les entretiens entre les deux parties ont porté sur «les voies et moyens de développer les relations et la coopération bilatérales. Dans le même sens, hier, le Président Tebboune a reçu, au Caire, l'homme d'affaires égyptien, Ahmed Sadek El Sewedy, propriétaire de la plus grande entreprise égyptienne spécialisée dans le domaine de l'électricité. La rencontre s'est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf et du ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Le développement des relations économiques entre l'Algérie et l'Egypte bénéficient d'une profondeur historique et d'un caractère stratégique exceptionnels. La visite du Président Tebboune en Egypte en 2022, avait été couronnée par un accord entre les deux pays visant à dynamiser la coopération bilatérale à travers l'activation des mécanismes de concertation et de coordination à tous les niveaux, en réaffirmant la volonté de développer davantage les relations de coopération économique à travers l'accroissement des investissements mutuels, le renforcement des partenariats et l'échange d'expertises dans divers domaines en vue d'appuyer les efforts des deux Etats pour le progrès et la prospérité. En juillet dernier, lors d'une rencontre algéro-égyptienne sur «la planification et les partenariats économiques», organisée par l'Union algérienne de l'économie et de l'investissement, le ministre délégué et chef du bureau commercial à l'Ambassade d'Egypte en Algérie, Yasser Qarani avait affirmé, à Alger, que plusieurs entreprises égyptiennes désiraient investir en Algérie, à travers l'implantation d'usines, notamment dans l'emballage, les fibres synthétiques et les industries agro-alimentaires, saluant la hausse récente du volume des échanges commerciaux entre les deux pays. Selon lui, le volume des investissements égyptiens en Algérie s'élève actuellement à «près de 3 mds dollars», dont la plupart concernent les secteurs des infrastructures, des engrais, et de la restauration, a-t-il ajouté, appelant les hommes d'affaires algériens à investir en Egypte. Yasser Qarani s'était dit satisfait de l'augmentation du volume des échanges entre les deux pays, «qui sont passés de 600 millions dollars à 1 milliard dollars, ces cinq dernières années», exprimant «la volonté des deux parties à les porter à 5 milliards dollars, dans les quatre prochaines années». Il avait ajouté que les secteurs ciblés étaient ceux liées aux industries agro-alimentaires, et industries complémentaires dans le domaine de l'automobile, et des énergies renouvelables. Dans une déclaration à la presse, en marge de cette rencontre, le responsable avait relevé l'existence de pourparlers entre les parties algérienne et égyptienne pour une coopération dans le domaine du gaz. De son côté, l'ambassadeur égyptien en Algérie, Mokhtar Warida, avait précisé que «les bonnes relations entre les deux pays avaient impacté positivement l'économie», ce qui a augmenté le taux des échanges commerciaux entre les parties. Le diplomate s'était dit optimiste quant à «l'avenir prometteur de la coopération bilatérale qui connait un développement grâce au parrainage des Présidents des deux pays».