Les peuples sont en pleine évolution, en pleine effervescence. Refusant la réalité, ils réclament leur dû, justifié de la part des dignitaires. Le respect est une ligne de vie basée sur l'avenir, cohérente et suivie. Ils sont déçus, déçus de ceux-là mêmes qu'ils ont élus. Y croyaient ils vraiment ? Ils voulaient y croire. Depuis plusieurs années le monde est divisé en deux, alors que tous nous vivons sur la même planète et voulons la même chose. Mais il suffit qu'une moitié décide d'une positive pour tous, pour que l'autre vote contre. Est-ce sérieux ? Ne pensons pas à nos réincarnations passées ou futures, ni aux besoins que nous nous créons, souvent superflus, au détriment de gens qui n'ont même pas le nécessaire. Redevenons adultes, prenons conscience que nous vivons au dessus de nos moyens, à crédit. Les prix ont grimpé, la surconsommation aussi, et croyant que cela durerait, nous avons faussé un équilibre. Nous avons joué, nous avons perdu. Soyons bons joueurs, prenons conscience que notre avenir, celui de nos enfants et petits enfants, est entre nos mains. Si nous n'admettons pas nos erreurs, ils en subiront les conséquences. Nous serons alors coupables d'avoir détruit leur jeunesse et leur vie d'adulte. En les assistant, nous ne leur aurons pas transmis ce que nos parents avaient obtenu et respecté à la sueur de leur front, les acquis sociaux. Nous en avons fait un dû, mais ayant oublié les devoirs, nous avons perdu nos droits. Retrouvons notre dignité, nos devoirs vis-à-vis de nous-mêmes et de la société. Laissons nos différends de côté pour l'instant, le moment est grave. Tous ensemble soyons pour une vie nouvelle, qui ne s'obtient que par le respect et la tolérance, non par la division. Réapprenons à nous aimer, à nous tolérer et à ne plus vivre repliés sur nous-mêmes. Retournons danser le jeudi soir et veiller entre amis. Retrouvons la fierté de travailler, d'aimer le travail bien fait, de donner sa parole et de respecter les lieux publics et privés. Nous deviendrons alors indispensables. Ne mentons plus aux étudiants pour leur masquer les problèmes de chômage et d'élitisme. Revalorisons le travail par lui-même, manuel ou intellectuel. Redonnons aux mères la possibilité d'élever librement leurs enfants, sans se sentir coupables, sans courir matin et soir au détriment de leur équilibre et du nôtre. Tout cela est encore possible si ensemble nous y travaillons individuellement. A ce prix seul nous redeviendrons des êtres libres et heureux de vivre ensemble.