Il y a vingt-trois ans, jour pour jour, les quartiers populaires de la commune de Bab El-Oued situés sur la façade maritime de la ville d'Alger, avaient été frappés par une terrible catastrophe naturelle, voire de très fortes inondations, rasant tout sur son passage, emportant des centaines de vies humaines dans son passage infernal et réduisant à moitié les structures urbains. Au total, les inondations historiques de Bab El-Oued avaient causé plus de 800 morts.Aujourd'hui et après vingt-trois ans passés depuis le tragique événement des inondations du 10 novembre 2001, Bab El-Oued a renoué avec son destin à travers un nouveau habillage de son décor urbanistique, malgré les souvenirs douloureux du passé. Un retour triomphal à travers un autre visage beaucoup plus moderne, sûr et apaisant, Bab El-Oued panse ses blessures après vingt-trois ans. Après les inondations torrentielles qui avaient suivi les fortes pluies qui s'abattaient, ce jour-là, dans la wilaya d'Alger, plus précisément dans la matinée du samedi 10 novembre 2001, une destruction totale de maisons, de ponts et de routes s'ensuivaient causant d'énormes pertes humaines. Des moments douloureux et des souvenirs attristants avaient endeuillés, à cette époque de l'histoire de l'Algérie, toute la population nationale. Des souvenirs profonds qui sont restés ancrés à tout jamais dans l'esprit des Algériens, où nombreux d'entre-eux avaient vécus cette journée terrible, un certain samedi 10 novembre 2001. Des scènes douloureuses et de désolation avaient été vécues à la célèbre place des ''Trois-Horloges'', au marché Triolet, ou encore sur le front de mer Boulevard Mira jusqu'à Oued-Koriche, Chevalley, Djebel-Koukou, Boucheray, Fontaine-Fraîche, Ain-Bénian, Bologhine et Bainem, où les inondations avaient saccagés tout sur leurs passages destructifs et les cadavres des citoyens jouxtant sur les bordures des routes et certains coincés à l'intérieur des véhicules, maisons ou encore des magasins et ateliers. Des images insoutenables. En l'espace de deux heures seulement de cette matinée du samedi 10 novembre 2001, les fortes pluies et la grêle qui se sont abattus sur Alger avaient causé plus de 800 victimes, une catastrophe naturelle jamais vécue auparavant par l'Algérie. Un traumatisme d'un genre nouveau poussant de nombreux Algériens à considérer cette date tragique comme un «samedi noir», disaient, voire qualifiaient ce jour-là, lors de cette époque de l'histoire de l'Algérie, les citoyens. Des dizaines d'amis, frères, voisins et proches avaient été emportés par ces inondations, une mémoire douloureuse. Ce jour-là, en date du 10 novembre 2001, la matinée du samedi avait été différente aux autres dates, il faisait très noir dès l'aube et de fortes pluies ont commencé à s'abattre fortement et se sont intensifiées vers sept heures du matin, se transformant en inondations torrentielles qui avaient surpris tout le monde y compris les travailleurs et les écoliers, en emportant tout sur son passage. En seulement deux heures, les quartiers de Bab El-Oued se sont transformés en un marécage géant inondés par les eaux de pluies torrentielles déversées à une vitesse très rapide des hauteurs de Bouzaréah, Chevalley et Djebel-Koukou, ainsi que d'autres grands volumes d'eau venant des hauteurs de Sidi-Bennour et Beau-Fraisier du Sud, et de fortes vagues de mer dépassant les 8 mètres de hauteur. Coincés dans un marécage géant et jetés à la mer, des centaines de citoyens avaient perdu la vie durant cette tragédie. Les routes du Front de mer avaient été complémentent inondées par la montée très rapide des eaux, des centaines de voitures saccagées et entassées partout l'une sur l'autre, empêchant l'arrivée de l'aide et des ambulances et l'intervention des secouristes de la Protection civile. Des scènes encore vivantes dans la mémoire des Algériens, surtout pour ceux qui avaient vécus ces moments difficiles. Après cette tragédie nationale qui avait transformé les rues de la capitale en un grand atelier ouvert, des années se sont écoulées depuis, plus exactement vingt-trois au nombre, et aujourd'hui, la commune de Bab El-Oued y compris la wilaya d'Alger, a retrouvé sa joie, sa splendeur et sa beauté de jadis, tout en pansant ses blessures profondes et tirant des leçons salvatrices pour l'avenir de cette belle et historique commune du vaste pays, l'Algérie.