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L'un des plus brillants boxeur au palmarès éloquent
Mohamed Allalou
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 12 - 2024

Rien ne démontre sur ce personnage au visage jovial, souriant qu'il est un boxeur. Comment reconnait-on un boxeur ? La première chose, c'est son nez, mais pour Mohamed Allalou vire plutôt vers les personnages qui représente les mannequins, vu sa démarche et son sens de communication envers les autres. Toujours poli et respectueux, il donne l'impression d'être un acteur de cinéma plutôt que boxeur.
Mohamed Allalou est un boxeur algérien natif de Lakhdaria, une ville et une région qui a offert beaucoup de ses enfants durant la guerre de libération nationale. Une ville révolutionnaire. Mohamed Allalou est né le 28 septembre 1973. Il a fait ses études primaires à l'école Mohamed Farhi de Thénia. Médaillé d'Or aux Jeux Panarabes de Beyrouth en 1997 dans la catégorie des poids légers puis médaillé de bronze aux jeux Olympiques de Sydney en 2000 dans la catégorie des super légers, il remporte également le titre de champion d'Afrique de boxe amateur à Port Louis en 2001 et à Yaoundé en 2003.
Lors des Jeux Olympiques d'été de 2000 à Sydney (poids légers), il bat Lucas Kouecny (République Tchèque) par 17-9, ensuite Ben Neequaye (Ghana) 15-8 puis Sven Paris (Italie) par 22-8 pour perdre contre Mouhammad Abddaoyer (Ouzbekistan) par arrêt de l'arbitre. Mohamed Allalou a fait les beaux jours du Mouloudia Club Algérois et de l'équipe nationale lui qui avait débuté au club de l'IRB Lakhdaria en 1984 sous la coupe de son entraineur, et oncle maternel, avant de s'installer à Alger pour suivre les conseils de son aîné l'ex-champion Mouloudéen Dahmouche Merzak qui l'incita lui et Laid Bounab à rejoindre la légendaire salle du Doyen en l'occurrence le MCA. Un club plus performant qui lui a donné plus de moyens pour s'affirmer sur le plan international. Son palmarès est garni avec plusieurs médailles et titres nationaux et continentaux.
Mohamed Allalou est un gentleman dans le monde sportif et surtout sur les rings en sa qualité de pugiliste. Il est devenu une Icône, le dernier, en messieurs, à avoir offert à l'Algérie une médaille olympique. Il aurait pu prolonger sa carrière lui qui a raccroché à l'âge de trente ans. Ceux qui le connaissent parlent d'un artiste de ring qui boxait avec un cœur de lion, nous rappelant la danse du champion du monde Classus Clay (Mohamed Ali).
Pour l'histoire, Mohamed Allalou émergea durant un gala de boxe. Mestfai Nassredinne, Hamid Saoudi, Rachid Saad et Mbarek Ali ont été pour beaucoup dans son suivi et sa bonne formation jusqu'en sénior.
C'est avec le MCA qu'il devient un champion au rang international avec une participation aux JO d'Atlanta en 1996 (5e place). Dommage ! Les responsables n'avaient pas été à l'écoute de ce brillant sportif avant qu'il ne décroche quatre ans plus tard la médaille de bronze. On se souvient qu'il a été contraint de boxer alors qu'il était blessé au nez, mais cela n'empêche qu'il avait été à la hauteur.
Allalou a marqué sa génération grâce à son talent et surtout son élégance sur le ring. Il est détenteur de plusieurs titres régionaux, nationaux et continentaux dans sa catégorie des supers légers. Il s'est permis le luxe d'aller taquiner les «gros bras» de la discipline dans la plus prestigieuse et fortement courtisée compétition de Sydney en 2000.
Il a été victime d'une hogra lors de l'édition de 1996 à Atlanta (USA) privé du coup d'une breloque. Il refuse de baisser la garde et avec beaucoup de détermination lors des Jeux de 2000, il avait offert à sa Patrie l'Algérie sa première médaille de bronze.
Allalou Mohamed a été un grand champion qui avait du caractère et une forte personnalité, toujours concentré sur son objectif, c'est un vrai battant exemplaire et sportif.
Il a également été plusieurs fois champion Arabe et Méditerranéens en 1997 à Bari dans la catégorie des légers des 60 kg.


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