Il est le dernier pugiliste à avoir offert à l'Algérie une médaille olympique dans la boxe en 2000 à Sydney. Mohamed Allalou a été un boxeur qui aurait pu prolonger sa carrière, lui qui a raccroché ses gants à l'âge de 30 ans. Ceux qui le connaissent parlent d'un artiste du ring qui boxait avec un cœur de lion. Né le 28 septembre 1973 à Thénia, il a fait ses premiers crochets à l'âge de 11 ans dans le club IB Lakhdaria. Deux ans après, Allalou émerge durant un gala de boxe. Mestfai Nacereddine, Hamid Saoudi, Rachid Saada et Mbarek Ali ont été pour beaucoup dans son suivi et sa bonne formation jusqu'en senior. Durant la saison 93-94, Allalou rejoint le MC Alger. Un club qui a propulsé ce champion au rang d'international avec une première participatioon aux jeux Olympiques d'Atlanta en 1996 (5e place), avant qu'il n'arrache le bronze quatre ans plus tard. Sur les plans africain et régional, l'enfant de Boumerdes a brillé en décrochant dans sa catégorie des super-légers deux titres de champion d'Afrique en 2001 à Port Louis et en 2003 à Yaoundé. Il a été plusieurs fois champion arabe et champion méditérannéen en 1997 à Bari dans la catégorie des légers (-60 kg). Sur le ring, Allalou montait pour combattre en ne pensant qu'à honorer les couleurs nationales, et ce, en dépit de tous les obstacles rencontrés durant sa préparation. Dans cet entretien, il nous donne de ses nouvelles. Il révèle qu'il a combattu durant les JO-2000 en ayant une grave blessure au niveau du nez. Il a estimé que lors des JO-2012, l'Algérie aurait pu décrocher une médaille si les boxeurs étaient mieux encadrés. Pour lui, Mohamed Flissi (52 kg), sera porteur de l'espoir de médaille à Rio-2016. Son retour en tant qu'entraîneur en équipe nationale est son principal défi.