Le président de l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nedil, a récemment souligné que le projet du décret exécutif régissant les activités de stockage et de distribution des produits pétroliers, actuellement examiné par le gouvernement, apportera des améliorations cruciales au secteur énergétique du pays.Ce décret, qui vise à renforcer la concurrence et la transparence, propose une régulation plus stricte des distributeurs, en garantissant des conditions équitables et en organisant les stations de distribution en fonction des besoins spécifiques des différentes régions. Il s'agit également de promouvoir le professionnalisme des acteurs et d'assurer une gestion plus transparente, avec l'objectif d'encourager l'investissement local et international dans un secteur stratégique. Le secteur des hydrocarbures en Algérie est en pleine transformation. Selon M. Nedil, l'ARH s'efforce de soutenir le développement d'un climat d'investissement favorable, en particulier en attirant des entreprises internationales. À ce titre, plusieurs géants mondiaux de l'énergie, tels qu'ExxonMobil, Chevron (Etats-Unis) et Sinopac (Chine), ont exprimé un vif intérêt pour le marché algérien. Des négociations avancées sont en cours avec Sonatrach, la compagnie nationale, pour concrétiser ces investissements. Ces partenariats pourraient avoir un impact significatif sur l'économie algérienne, en renforçant la compétitivité du secteur et en assurant une meilleure gestion des ressources naturelles du pays. Un autre tournant majeur pour l'Algérie a été son élection à la vice-présidence de l'Association des régulateurs d'énergie méditerranéens (MEDREG), lors de la 38e assemblée générale de l'association à Bruxelles. Cette position renforce la place stratégique de l'Algérie dans la régulation énergétique en Méditerranée et témoigne de la reconnaissance croissante de l'expertise algérienne. En obtenant ce poste clé au sein de MEDREG, l'Algérie se positionne comme un acteur incontournable dans les discussions régionales sur la politique énergétique, consolidant ainsi sa place sur la scène internationale. En parallèle, les données relatives à la consommation nationale des produits pétroliers en 2024 montrent une tendance à la hausse. Entre janvier et fin novembre, la consommation a atteint 17,7 millions de tonnes, soit une augmentation de 5,4 % par rapport à 2023. Cette hausse est attribuée à la dynamique économique du pays et à l'accroissement de l'activité industrielle et des transports. Le gasoil reste le produit le plus consommé avec 10,1 millions de tonnes, en augmentation de 6,4 %. La consommation de l'essence, du GPL carburant, ainsi que du kérosène et du carburant maritime, a également enregistré des croissances respectives de 5,6 %, 4,3 % et 6,8 %. Cependant, M. Nedil a appelé à une rationalisation de la consommation de ces produits, afin de préserver les ressources naturelles de l'Algérie et de mieux orienter les exportations vers les marchés internationaux. Une gestion optimisée des ressources énergétiques serait bénéfique non seulement pour l'économie nationale, mais aussi pour renforcer la position de l'Algérie en tant que fournisseur clé sur les marchés mondiaux. Ainsi, grâce à des réformes internes et une ouverture accrue aux investissements étrangers, l'Algérie s'affirme de plus en plus comme un acteur majeur dans le secteur des hydrocarbures. Ces avancées devraient permettre au pays de moderniser son secteur énergétique tout en attirant les entreprises mondiales, créant ainsi un cercle vertueux pour son développement économique et son rayonnement international.
