"Il s'agit d'une stratégie fondée sur la culture de l'entrepreneuriat", a clamé hier le ministre devant les élus en rappelant que la situation économique du pays exige au niveau local un surcroît d'initiatives. Dans son allocution prononcée hier à la salle des conférences de la wilaya d'Alger (ex-CPVA), à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de la création de la première commune en Algérie, coïncidant avec la date de promulgation de l'ordonnance 67-24 portant premier code de la commune le 18 janvier 1967, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a insisté notamment sur la tenue des prochaines élections locales. Intervenant après la révision constitutionnelle, les prochaines échéances seraient marquées, à en croire le ministre, par la "démocratie participative", un concept introduit à la faveur de la nouvelle loi suprême. Pour Bedoui, ce nouveau cadre juridique qui sera appuyé par l'adoption, au courant de cette année, d'un nouveau code communal va consacrer une plus grande participation du citoyen à la gestion des affaires du pays et contribuer à un meilleur "choix de son élite". Il appellera les élus à faire preuve d'un "engagement sans faille" et de s'en tenir au respect de la loi, "seule référence" pour le déroulement du scrutin. Le ministre a, ainsi, longuement mis en exergue le "rôle-clé" de la commune, cellule de base de l'Etat, dans la gestion des affaires publiques. Il rappellera que le premier code communal est venu consacrer une rupture avec "l'administration coloniale" : "L'histoire de la commune algérienne coïncide avec l'histoire de l'Algérie contemporaine, indépendante", a-t-il lancé sous les applaudissements. Le ministre saisira également cette occasion pour exprimer toute sa "reconnaissance" aux efforts déployés par les élus et les agents communaux sans oublier de se recueillir à la mémoire des "Martyrs du devoir" comme les membres des délégations exécutives communales (DEC), les gardes communaux, les citoyens bénévoles ainsi que les groupes de légitime défense tombés en combattant le terrorisme barbare durant les années 1990. Enchaînant sur cette période trouble, le ministre de l'Intérieur évoquera, une nouvelle fois, la main de l'étranger et les complots qui se trament, selon lui, contre notre pays. Il appellera les élus à une plus grande vigilance face aux menaces qui se profilent, selon lui, à nos frontières. Bedoui n'a pas manqué de revenir ensuite à ce qui constitue son "cheval de bataille", à savoir la poursuite de la modernisation de l'administration à travers les TIC et la délivrance des documents administratifs électroniques et biométriques. Le ministre qui s'est accordé pour l'occasion un "auto-satisfecit" a appelé les élus à relever ce "défi technologique". Il parle désormais de "e-gouvernance". Il annoncera, d'ailleurs, sur ce registre, l'ouverture, dès cette année, d'un "guichet électronique unique". Mohamed-Chérif Lachichi