Participant au Caire, capital de l'Egypte, à la 8e réunion de haut niveau des présidents des Cours constitutionnelles, des Cours suprêmes et des Conseils constitutionnels africains, le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, a présenté, avant-hier lundi, les principales garanties consacrées par la Constitution algérienne pour protéger les libertés et les droits fondamentaux en période de circonstances exceptionnelles. Portant sur le thème ''Protection constitutionnelle des droits et libertés en période de circonstances exceptionnelles'', l'intervention du représentant algérien, voire du président de la Cour constitutionnelle, en l'occurrence Omar Belhadj a permis aux nombreux participants africains de savoir les principaux caractères du modèle algérien en matière des droits et des libertés. «Le constituant a entouré les différentes circonstances exceptionnelles, ainsi que les mesures et restrictions exceptionnelles, nécessaires et temporaires qu'elles exigent, d'un ensemble de garanties constitutionnelles, tant procédurales que substantielles, afin de préserver l'ordre public, la stabilité des institutions constitutionnelles, leur pérennité et d'apporter une légitimité aux actions que pourrait entreprendre l'autorité publique pour garantir un minimum de libertés et de droits fondamentaux», telle était la définition du représentant algérien sur les droits et des libertés, telle qu'elle est rapportée dans la Constitution algérienne. Lors de la 8e réunion de haut niveau des présidents des Cours constitutionnelles, des Cours suprêmes et des Conseils constitutionnels africains, Omar Belhadj a précisé, dans ce sens, que «compte tenu de la gravité des circonstances exceptionnelles et des mesures qui doivent être prises pour y faire face, la proclamation de l'état d'urgence, de siège, de la circonstance exceptionnelle, de la mobilisation générale ainsi que la déclaration de guerre relèvent exclusivement de la compétence du président de la République, après consultation des hautes autorités du pays», a-t-il énoncé. Dans son intervention, le président de la Cour constitutionnelle algérienne a rappelé ses homologues africains que «l'amendement constitutionnel du 1er novembre 2020, qui a été le «moteur principal de ces évolutions, en raison des réformes profondes et globales prévues pour traduire les principes de la gouvernance démocratique, les critères d'un Etat de droit, consacrant la séparation et l'équilibre réels des pouvoirs et garantir la protection des droits fondamentaux et des libertés publiques en toutes circonstances», a-t-il affirmé. Omar Belhadj a expliqué que la Constitution algérienne «a introduit pour la première fois une disposition générale, en l'occurrence l'article 34, qui constitue véritablement la pierre angulaire de la protection constitutionnelle des libertés et droits fondamentaux», a conclut le président de la Cour constitutionnelle.