Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a souligné, hier mercredi à Rome (Italie) le caractère stratégique des relations unissant l'Algérie et l'Italie.«Cette coopération exemplaire, qui s'étend bien au-delà du cadre énergétique traditionnel, s'inscrit dans une vision commune de stabilité, de développement équilibré et d'intégration régionale », a-t-il dit. S'exprimant devant un parterre d'opérateurs économiques et de responsables institutionnels des deux pays, le chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf a indiqué que l'Italie figure aujourd'hui au premier rang des partenaires commerciaux de l'Algérie, avec un volume d'échanges dépassant les 15 milliards de dollars. « L'Italie est également la première destination des exportations algériennes, en particulier dans le domaine énergétique », a-t-il fait savoir. Relevant que cette relation de confiance repose sur une coopération dense entre les entreprises des deux pays. Rappelant que plus de 200 sociétés italiennes opèrent actuellement en Algérie, dans des secteurs variés allant de l'énergie à l'industrie, en passant par les infrastructures, l'agriculture et la formation, Ahmed Attaf a mis en avant le rôle de l'Algérie en tant que fournisseur clé de l'Europe du Sud, rappelant que notre pays assure plus de 40 % des besoins énergétiques italiens. Il a cité à cet égard les projets d'envergure comme le corridor SouthH2 et Medlink, qui visent à sécuriser l'approvisionnement énergétique tout en favorisant la transition vers les énergies propres. L'Algérie, a encore indiqué le chef de la diplomatie algérienne, s'oriente résolument vers un nouveau modèle économique. Faisant état d'une croissance économique supérieure à 4 %, de réserves de change atteignant 70 milliards de dollars, et d'un volume d'exportations hors hydrocarbures qui a dépassé les 10 milliards de dollars. « L'objectif est d'atteindre un produit intérieur brut (PIB) de 400 milliards de dollars dans les prochaines années, positionnant ainsi l'Algérie parmi les économies émergentes les plus dynamiques », a-t-il ajouté. Auparavant, le vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Antonio Tajani, a estimé que ce Forum d'affaires algéro-italien constituait une nouvelle étape dans le processus de renforcement concret et structuré du partenariat bilatéral. « C'est une occasion précieuse de consolider le dialogue économique et de consolider notre collaboration », a-t-il indiqué, soulignant l'objectif commun de construire un partenariat toujours plus large, plus fort et plus diversifié. Intervenant à l'ouverture des travaux de ce Forum, Antonio Tajani a fait savoir que l'engagement de l'Italie envers l'Algérie n'est pas ponctuel, mais s'inscrit dans un programme cohérent et opérationnel. « En seulement six mois, il s'agit du troisième événement majeur consacré à notre partenariat économique », a-t-il dit. Faisant remarquer que le partenariat entre l'Italie et l'Algérie ne se limite pas à la seule sphère économique, mais s'étend à une vision stratégique plus large de coopération politique, régionale et multilatérale. Enfin, rappelant le rôle clé de l'Algérie dans la région africaine et méditerranéenne, Antonio Tajani a réitéré l'engagement de l'Italie à renforcer, aux côtés de l'Algérie, la stabilité de l'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et de l'ensemble du continent africain.