L'extrême droite française, pro-nazi-sioniste et anti-palestinienne, et, bien sûr, algérophobe et islamophobe, a trouvé en la personne du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, le parfait sous-traitant de sa politique haineuse à l'égard des Algériens.La dernière trouvaille de Retailleau : empêcher l'accès des agents accrédités de l'ambassade d'Algérie en France aux Zones réservées des aéroports parisiens aux fins de prise en charge des valises diplomatiques. Il s'agit d'une atteinte grave au bon fonctionnement de la mission diplomatique algérienne en France, ainsi qu'«une violation manifeste des dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, en particulier son article 27, alinéa 7», a indiqué, jeudi, un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines. La même source a expliqué que cette disposition consacre explicitement le droit reconnu à toute mission diplomatique d'«envoyer un de ses membres accrédités pour prendre livraison, directement et librement, de la valise diplomatique auprès du commandant de l'aéronef». Le ministère des Affaires étrangères a pris connaissance, avec étonnement, de cette mesure prise par le ministère français de l'Intérieur. A la suite de cette mesure, le Chargé d'affaires de l'ambassade de France en Algérie «a été reçu, ce jour, au siège du ministère des Affaires étrangères, afin de lui demander des clarifications à ce sujet. De même, le Chargé d'affaires de l'ambassade d'Algérie en France a pris attache avec les services compétents du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères», note le communiqué. «Les démarches entreprises, tant à Alger qu'à Paris, ont permis d'établir que ladite mesure a été prise par le ministère français de l'Intérieur, à l'insu du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, dans l'opacité totale et sans la moindre notification officielle comme le veulent les règles élémentaires de la pratique diplomatique», ajoute la même source. Face à cette situation, l'Algérie «a décidé d'appliquer, «avec rigueur et sans délai, le principe de la réciprocité. Elle se réserve, également, le droit de recourir à toutes les voies légales appropriées, y compris la saisine des Nations unies, afin de faire valoir ses droits et d'assurer la protection de sa mission diplomatique en France», conclut le communiqué. Il y a quelques jours, le ministre français de l'Intérieur avait annoncé au quotidien Le Figaro son intention de demander aux préfectures françaises de «ne pas tenir compte des passeports délivrés par les consulats algériens à ses ressortissants, aux fins d'obtention de titres de séjour». Une source proche du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines a mis les choses au point : l'octroi de ces passeports est un droit pour les citoyens algériens et une obligation de l'Etat algérien souverain et leur reconnaissance s'impose à l'Etat français. Bruno Retailleau ne s'embarrasse pas de la violation de la loi française et de faire dans l'arbitraire, la discrimination et l'abus de pouvoir. Il s'oppose frontalement aux dispositions de la législation française elle-même. Le ministère des Affaires étrangères a rappelé que les passeports dont il est question sont délivrés à la demande des préfectures françaises elles-mêmes, comme documents de référence indispensables à l'établissement des titres de séjour. En conséquence, une non-reconnaissance de ces documents, comme annoncé par le ministre français de l'Intérieur, constituerait tout autant une violation de droits individuels et un autre manquement aux engagements bilatéraux de la France. Nombre d'observateurs ont fait remarquer que le ministre français de l'Intérieur appartient à une partie de la droite française qui n'a jamais accepté que l'Algérie ait arraché son indépendance et que cette dernière ne lui a pas été octroyée par la France. Il lui est insupportable de se rappeler que l'Algérie a fait une révolution en 1954, qu'elle a arraché son indépendance après une longue lutte armée et qu'en définitive, elle a dit ''non'' à la France. N'importe quel prétexte est bon pour Bruno Retailleau pour s'attaquer à l'Algérie, en comptant sur ses relais-perroquets algériens qui se sont mis à son service et amplifient ses élucubrations à partir de blogs installés en France.