Personne ne croyait au projet de déchetterie pilote de Djelfa. Mais, paradoxalement, tout le monde, stigmatise l'état de la ville après le départ des vendeurs à la sauvette et celui des grossistes et commerçants. En effet, après leur départ, les trottoirs et les rues étaient jonchés de cartons d'emballage, du plastique et toutes sortes de déchets. Les agents d'entretien de l'APC avaient à fournir énormément d'efforts pour collecter les déchets jonchant d'une manière anarchique les artères de la ville. Le maire et quelques élus adhèrent à l'idée de Chérif Rahmani de lancer le fameux projet des 5 villes pilotes pour la gestion des déchets ménagers ou son optimisation. Ils n'ont pas les moyens mais, quand conviction il y a, le reste vient tout seul. Un vieux hangar est mis à ladisposition du projet ainsi que du personnel du filet social, et surtout telle une ruche qui a besoin d'une reine, Melle Bouhali Leila, cadre à l'Agence nationale des déchets, que M. Gourine Lezhari, le directeur, a désigné pour piloter le projet. Et les ballots de carton commence à prendre forme, les rues sont plus propres, les commerçants, appréciant l'initiative, commencent à organiser leurs déchets pour aider les collecteurs, et il y a même ceux qui livrent les cartons au dépôts. Les ballots s'entassent, prennent de la place, et depuis, c'est la quatrième livraison à la société de récupération des vieux papiers et cartons Papirec (Pge Gipec) avec 36 tonnes de carton récupéré. Ce résultat peut être amélioré à condition que le tri de déchets se fasse à la source, chez les habitants, ce ne sera pour demain, mais l'aboutissement d'une démarche soutenue.