Grâce à une nouvelle génération d'instruments satellitaires, utilisant l'infrarouge pour sonder l'atmosphère, il est possible de mesurer l'ozone dans la stratosphère (12 à 50 km d'altitude en moyenne), comme dans la troposphère (du sol à 12 km), selon une étude de chercheurs du Laboratoire inter-universitaire des systèmes atmosphériques. Les concentrations d'ozone sont actuellement mesurées localement, en basse altitude, par les réseaux de surveillance de la qualité de l'air, et par des ballons sondes et des avions en haute altitude. Mais ces observations sont trop locales, et pas assez nombreuses, pour prévoir et suivre une pollution. Désormais, selon l'étude des chercheurs publiée dans la revue Geophysical Research Letters, il est possible d'assurer une couverture satellitaire très large et permettant de surveiller les concentrations d'ozone en même temps dans la troposphère et la stratosphère, où est concentré environ 90% de l'ozone. Parmi les nouveaux instruments, précise le CNRS dans un communiqué, figure IASI (Infrared atmospheric sounding interferometer) développé par le Centre national d'études spatiales (Cnes), mis en orbite en 2006 à bord du satellite européen MetOp-A. L'ozone est un polluant secondaire produit par des réactions chimiques sous l'effet du rayonnement solaire entre polluants primaires - oxydes d'azote (NOx) ou composés organiques volatiles (COV) - liés au trafic automobile et à certaines activités industrielles. Cette pollution s'observe, surtout, en été. Agence