A chacune de ses sorties, à chaque passage dans l'une des 32 communes que compte la 35e wilaya d'Algérie, Brahim Merad, wali de la wilaya de Boumerdès ne va pas par trente-six chemins pour décréter ou décaler avec autorité son mécontentement à l'égard des élus locaux et des commis de l'Etat sur la situation désastreuse qui prévaut à tous les niveaux : que ce soit dans l'administration, le transport, l'urbanisme, le secteur de la jeunesse et des sports, le tourisme et autres. C'est un personnage qui n'aime pas le gâchis, le laisser-aller et le gaspillage, il veut du concret car au bout du compte, il a sa petite idée sur les problèmes qui gangrènent la wilaya de Boumerdès. Les 32 communes boumerdassiennes accusent un retard énorme, elles fascinent et désolent à la fois comme le cadre dans lesquelles elles se trouvent actuellement à l'image de Bordj-Ménaïel, Khémis-El-Khechna, les Issers, Dellys, Béni-Amrane (où règne une véritable anarchie). Depuis son installation à la tête de la wilaya de Boumerdès M. Brahim Merad n'a pas cessé de faire des visites de travail et d'inspection pour s'enquérir et diagnostiquer la situation générale de la région et s'entretenir avec le mouvement associatif et la société civile. Toujours accompagné de l'exécutif de wilaya et des élus de l'APW, ces rencontres s'inscrivaient dans une volonté d'unir les efforts des uns et des autres afin d'asseoir les bases d'une démocratie participative au service de l'intérêt général. Alors pourquoi ce blocage ? Installé depuis presque huit mois, le nouveau wali met les bouchées doublés pour mettre en place les meilleures conditions à même de donner à cette wilaya un nouveau souffle de tenter de rattraper un retard accumulé depuis belle lurette, il veut du changement. Le premier magistrat de la wilaya veut du concret de la part de ses responsables locaux et régionaux tout en reconnaissant la vie dure et les problèmes rencontrés quotidiennement par les citoyens. L'objectif pour le premier responsable de la wilaya de Boumerdès est une occasion pour conjuguer les efforts des uns et des autres dans la transparence la plus totale afin d'atteindre les objectifs. L'élu est choisi pour défendre les intérêts du citoyen et l'administration est là pour matérialiser ces intérêts. Pour cela, tous les directeurs exécutifs et les subdivisionnaires de la wilaya, les chefs de daïra ont été destinataires de la directive n°32 signée par M. Brahim Merad, wali de Boumerdès qui stipule et instruit ces responsables d'être à l'écoute des citoyens. Cette missive datée du 16 janvier exige à ce que les responsables locaux et régionaux accordent des réceptions aux citoyens et acceptent la prise en charge de leurs doléances. Les directeurs d'exécutifs, les chefs de daïras, les subdivisionnaires sont en effet sommés de recevoir les citoyens, de les écouter et de leur accorder des réponses dans les délais les plus courts pour l'étude et la réponse, positive ou négative à la requête du citoyen. Aussi, il est à noter que cette instruction du wali est venue après l'amer constat qui a été signalé sur des dysfonctionnements graves et l'anarchie qui règne actuellement à tous les échelons des services administratives. Les directeurs d'exécutifs sont conviés à respecter cette dite circulaire. Cette manière d'agir (lorsqu'on n'accorde pas de réceptions aux citoyens) s'apparente à un blocage qui est devenue monnaie courante dans cette wilaya. Les orientations du wali se sont faites à chaque fois par des messages clairs nets et précis en direction des directeurs d'exécutifs, des chefs de daïra, des subdivisionnaires. Aujourd'hui c'est pour une circulaire officielle qu'il s'adresse aux responsables locaux et régionaux afin qu'ils veillent bien accorder leurs violons et qu'ils s'intéressent réellement aux problèmes des citoyens.