Une réconciliation qui, grâce à laquelle il sera permis de regarder dans une seule et même direction, celle de «l'Algérie de tous». L'Algérie qui devrait s'ouvrir sur son histoire et assumer son présent pour mieux appréhender son avenir, dans la sérénité de prendre soin de son identité. «Nous sommes tous des Amazighs», a dit Bouteflika et que l'assistance a applaudi chaleureusement. «Nous sommes tous amazighs, arabisés par l'islam», a poursuivi Bouteflika qui n'a pas manqué de relever, en ces temps de campagne le non-fondé des polémiques entourant l'amazighité, souvent instrumentalisée pour les besoins de calculs de circonstance. Il a eu des réponses pour ceux qui se réclament «chantres de l'authenticité», leur rappelant que l'identité est nationale et qu'il ne leur appartient pas à eux seuls de la défendre. «Ils ne sont pas plus authentiques que nous», a précisé Bouteflika qui a montré sa disponibilité à étudier en commun les moyens de son évolution : «S'il faut créer une académie amazighe ou un conseil supérieur pour l'amazighité, nous le ferons.» Il s'engage à ne ménager aucun effort pour faire valoir «notre amazighité» qui reste la propriété de tous. Quant à Yennayer, le nouvel an berbère, il dira que «nous le fêtons tous», balayant du revers de la main, des arguments régionalistes qui ne trouvent pas raison d'être dans la mesure où cette date est célébrée un peu partout à travers le territoire national. C'est «en toute transparence», a dit le président-candidat que «nous partageons la politique avec tous les Algériens» et au-delà, partager l'espoir avec tous. «Je partage avec vous l'espoir d'une Algérie unique et unifiée, celle qui s'étend du nord au sud et de l'est à l'ouest», ajoutera le candidat à la présidentielle prochaine, afin de réduire «les disparités» régionales en matière de développement et pour que «toute l'Algérie du nord au sud puisse évoluer au même rythme de développement». C'est à ce titre qu'il a évoqué les programmes complémentaires pour les Hauts-Plateaux, lesquels programmes ont bénéficié de tout le soutien financier de l'Etat qui reste disposé au demeurant à renforcer pour que cette partie de l'Algérie sorte non seulement de l'isolement mais constituera l'articulation entre le Nord et le Sud pour une irrigation plus conséquente du développement national dans son ensemble. Mais, comme l'entreprise est titanesque et exige l'implication de tous, «tout seul, je n'y arriverai pas», a précisé le candidat à la présidentielle qui a exhorté les habitants du Sud à redoubler d'efforts, les invitant «à travailler davantage». Le candidat Bouteflika qui n'a jamais manqué de rappeler le rôle de la femme dans la société en lui consacrant une place dans son discours à chaque étape de sa campagne n'a pas omis de souligner, hier encore, devant les représentants de la société civile à Ouargla où étaient assis aux premières loges les notables de la région, la position des femmes du Sud. Il leur rendit un vibrant hommage, rappelant que la femme algérienne «a été de toutes les luttes» pour ce pays et qu'elle continue encore de mener dans les différents secteurs d'activité. Hommage qu'il a tenu fortement à souligner quant au «mérite» qui lui revient de droit, a dit le candidat. «Les plus anciens se rappelleront qu'au sortir de la colonisation, la ville de Ouargla était un bourg sans importance, aujourd'hui c'est la capitale du Sud», a résumé Bouteflika pour dire que toute que la société évolue et, avec les mentalités et les besoins. Le président-candidat, qui s'est rendu ensuite dans la ville de Oued Souf, n'a pas manqué, comme à son habitude, de saluer la population locale pour l'accueil et rappelé toute «l'importance» de l'échéance électorale d'avril prochain, soulignant que «ces élections sont un examen pour notre pays» et au travers lesquelles, «il nous est donné de nous exprimer en toute liberté» pour porter la voix de l'Algérie hors de ses frontières. Lire sur Internet